Construire Novembre 2021
CONSTRUCTION Zoom sur 60 Ni moustiques ni mauvaises odeurs En Nouvelle-Calédonie, comme dans les autres zones tropicales, les héliconias sont les plantes privilégiées pour ce système d’épuration. Non invasives, facilement contrôlables, elles aèrent le sol et fixent les bactéries qui vont traiter les eaux usées. « Même si les feuilles se ressemblent, on peut planter plusieurs variétés d’héliconias et avoir ainsi différentes fleurs , souligne Grégoire Turmel. Un jardin d’assainissement c’est tout un écosystème, c’est une zone humide qui va attirer les insectes, les oiseaux. Il apporte une bonne faune. » Point de moustiques avec ce procédé, l’eau n’étant pas en surface, ni stagnante. Pas d’odeurs non plus car le système de phytoépuration ne crée pas de boues où se forme le gaz malodorant. Coûts d’installation similaires Outre la pente, le système demande tout de même un minimum de place. Compter 2 m 2 par équivalent habitant, sachant qu’en Nouvelle-Calédonie, le code de l’environnement compte le nombre de pièces +2 en équivalent habitant. Ainsi, une maison F4 devra prévoir 12 m 2 de jardin d’assainissement. « Le système est fait sur mesure. Nous nous adaptons au terrain, au sol, aux besoins du client. » Un jardin d’assainissement peut coûter a minima, sans les VRD, 600 000 F, et peut monter jusqu’à 1,5 million de francs avec deux filtres, un aménagement paysager, des travaux structurants…Soit des tarifs très proches de ceux des autres systèmes d’épuration du marché. Laisser les plantes s’installer Pour installer un système de phytoépuration, il faut d’abord terrasser, poser des géotextiles et une couche étanche, les recouvrir de cailloux à drain, puis de gravillons et enfin de sable. Tous les matériaux sont évidemment locaux. Les plantes sont mises en terre en dernier. « Il faut que la mise en route du système d’épuration soit immédiate. Les plantes ont tout de suite besoin d’eau, de se nourrir », précise le gérant de Symbiose environnement. « Au début, les plantes mettent un peu de temps pour se sentir bien, elles peuvent même sembler jaunir, mourir, en attendant que les rejets se mettent en place. Cela peut prendre trois à quatre mois. C’est surtout une question esthétique. Comme dans tout système d’épuration, il y a toujours un temps de mise en route. L’idéal serait d’utiliser des plantes endémiques, mais on fait encore des essais. Je fais confiance au pépiniériste avec qui je travaille, Eriaxis. » Comme tous les autres systèmes Une fois les plantes bien installées, le jardin d’assainissement est lancé et fonctionne à plein régime. Avant Après © Foxigraphie © Foxigraphie
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