Construire | Octobre 2021
E n entrant dans la chambre 307 de l’hôtel Gondwana, l’effet est instantané. D’ailleurs, Anne-Lise, stagiaire, qui visite les lieux pour la première fois, pousse de grands « Wouah ! », et lâche un « Je veux la même dans ma chambre ! » La fresque de l’artiste Virginie Purple est imposante, recouvrant tout le mur en tête de lit. Serpents, fleurs…, ceux qui ont déjà vu ses œuvres reconnaissent sa patte. L’artiste privilégie les couleurs claires, pastel. Rien de criard. « On entre dans l ’intimité des gens, ils s’endorment et se réveillent dans ce décor. Au début, cela m’impressionnait… » Aujourd’hui, Virginie Purple continue de réaliser des fresques, chez les particuliers comme dans les espaces publics. Devenue moins timide, elle a même entraîné dans cette aventure une amie, Alejandra Rinck Ramirez, architecte de formation, artiste dans la vie. « Elle m’a coachée ! » sourit celle-ci. Les particuliers se lancent La fresque murale existe déjà dans les espaces publics, souvent grâce au « 1% artistique », une mesure obligatoire pour tous bâtiments publics neufs : 1% du coût du bâtiment doit être utilisé pour des œuvres d’artistes dans l’enceinte du bâtiment. L’exemple le plus représentatif est le Médipôle, avec les sculptures dans les jardins et les peintures murales dans les services. Les établissements privés tels que restaurants, magasins, hôtels…, aiment également recourir à cet art. En témoigne le mur du restaurant Bamboo, Décoration Dossier 32 omme support artistique Le mur comme support a L’hôtel Gondwana Art propose des chambres toutes décorées d’une fresque en tête de lit. Chaque chambre a été réalisée par un artiste différent. L’hôtel, inspiré par des démarches similaires en Europe, se voulait être « une vitrine de l’art calédonien. 24 artiste ont été sélectionnés et sont restés en résidence durant trois jours pour créer leur œuvre autour d’« au moins une des quatre valeurs de l’hôtel : l’écologie, la famille, la convivialité et l’authenticité. » « Les clients sont enthousiastes, ils adorent, constate aujourd’hui le gérant Sébastien Plaquet, et les fresques ne sont pas du tout détériorées. » Les œuvres d’art inspirent le respect. Charlotte et Géraldine Fonck aiment à réaliser des trompe l’œil, comme ici la grande peinture murale créée dans le hall du Centre de soin de suite et de rééducation à Dumbéa. © AD © C&G Fonck
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