Construire | Octobre 2021

sont recherchés : métaux lourds, pesticides, hydrocarbures, bactéries, magnésium, calcium, particules en suspension… L’eau potable provient soit de forages, soit de captages. Extraite des nappes phréatiques en profondeur, captée dans une rivière, un creek, en surface. « Dans les forages, l ’eau est filtrée naturellement par le sous-sol, elle ne présente donc pas de turbidité », explique le directeur technique de la Calédonienne des eaux. Sur le Grand Nouméa, l’eau du grand tuyau, qui peut alimenter toute l’agglomération, est issue de plusieurs forages sur Tontouta. L’aqueduc assure également de l’eau potable en cas de sécheresse ou de turbidité de l’eau dans les captages. Par exemple, au Mont- Dore, l’eau potable est issue uniquement de captages. Mais en cas d’intempéries, la CDE ouvre les vannes du grand tuyau et peut alimenter jusqu’à Plum. Sur Nouméa, l’eau vient principalement du barrage de la Dumbéa. Elle est acheminée vers la station de traitement des eaux du Mont Té, construite en 1954. Ici, l’eau est filtrée, puis désinfectée « par de l ’eau javellisée par électro-chloration », système installé en 2009. L’eau est donc de bonne qualité. Selon les analyses publiques de la CDE commune par commune, datant de 2019, seule la teneur en fer peut être élevée, avec 125 µg/l (200 µg/l maximum autorisé). Bien que son effet négatif sur la santé soit mineur, le fer peut provoquer des désagréments « sur les machineries industrielles dans le secteur agroalimentaire , souligne Laetitia Chavance d’Epureau, de même pour le matériel médical ». Ainsi, la société Epureau installe des systèmes de filtration des métaux lourds dans des installations professionnelles ou médicales de Nouméa. Le fer « neutralise les désinfectants et permet donc un risque de prolifération de micro-organismes », précise le document de la DASS. À Dumbéa, différent du nord au sud À Dumbéa, la moitié de la partie sud est alimentée par le grand tuyau. Malgré tout, le Médipôle est entièrement équipé de systèmes de filtration, à divers degrés, en fonction de l’utilisation. Pour l’eau potable, déjà, mais également pour les autoclaves ou les systèmes de dialyse, pour des raisons médicales autant que pour protéger le matériel. Quant à Dumbéa Nord, l’eau potable provient principalement du barrage. Or, lors d’intempéries, l’eau peut devenir turbide, contenir des microparticules. Bien que « des stations de chloration soient installées sur tout le réseau de la CDE », aucun système de filtration n’est installé à Dumbéa Rivière. Et l’eau de l’aqueduc n’arrive pas partout dans cette partie de la commune. « La turbidité de l ’eau peut représenter environ 60 jours cumulés dans l ’année, précise François Dufourmantelle. La décision de la création d’une installation de filtration ou de l ’acheminement de l ’eau du grand tuyau dépend de la commune. Dans tous les cas, lorsque l ’eau est turbide, il est déconseillé de la boire, sauf si elle est bouillie . » Construction Dossier 15 L’aqueduc permet d’acheminer dans le Grand Nouméa de l’eau forée à Tontouta. Une eau de bonne qualité.

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