Construire Juin 2021

Actus Locales V oilà deux ans que des professionnels du bâtiment élaborent un référentiel local afin de labelliser les bâtiments durables. En mai, des ateliers ouverts au public ainsi qu’une conférence ont permis de communiquer sur le projet. Le cluster Eco construction, réunissant 21 professionnels, l’Agence calédonienne de l’énergie et l’Ademe promeuvent le renouvelable, l’écologique, le durable et le recyclable dans les constructions calédoniennes. Le label BDCal, pour Bâtiments durables calédoniens, pourrait être mis en œuvre dès la fin de l’année. Ce référentiel agira davantage comme « des objectifs à atteindre plutôt que comme une liste exhaustive à réaliser. Le but est de tirer tout le monde vers le haut », rassure Jocelyn Meschenmoser, du Laboratoire d’écologie urbaine. Un référenciel a été réalisé avec les professionnels volontaires, se basant sur les données historiques de l’écoconstruction (case, maisons coloniales) et sur une étude réalisée sur 20 bâtiments écoconstruits comme le collège de Païamboué (2015) ou la résidence Collard de la Sic à Montravel. Enjeux importants La démarche BDCal se veut collective et volontaire. Le label récompensera un bâtiment durable sur trois degrés : bronze, argent ou or et sept thématiques : eau, matériaux, social et économie, confort et santé, énergie, gestion, territoire et site. « On ne peut plus construire comme il y a 50 ans, et on construit maintenant pour au moins 50 ans, avec des enjeux à prendre en compte », souligne Lionel Forno du bureau d’études Envie. Réchauffement climatique, baisse des ressources, effondrement de la biodiversité, modification des usages et comportements. Comme l’arrivée des véhicules électriques et la nécessité d’ici peu d’alimenter nos voitures chez nous, en n’utilisant pas, évidemment, d’énergie fossile. « En 2020, il a été posé autant de panneaux photovoltaïques que depuis que les panneaux photovoltaïques existent en Nouvelle-Calédonie », affirme Lionel Forno. Deux résidences à la place de la fac de Magenta L es travaux des résidences Albizia et Samanéa, du bailleur social FSH, avancent. 101 logements devraient accueillir d’ici 2023 leurs premiers habitants, à la place de l’ancienne fac de Magenta. Les travaux de construction ont commencé en septembre 2020, après le chantier de démolition de la fac de Magenta en 2019. Maintenant les étages s’élèvent avec vue sur mer. Albizia comprendra 10 F2, 33 F3 et 15 F4 et 860 m 2 de commerces en rez-de- chaussée, le tout pour 1,45 milliard de francs d’investissement. Samanéa comptera 12 F2, 23 F3 et 8 F4 pour 1,5 milliard de francs d’investi. Le voisinage de l’aérodrome a poussé le FSH à réfléchir sérieusement à l’isolation phonique. « Une attention particulière est portée sur les menuiseries dont les fenêtres : ce ne sont pas le même verre ni le même bâti, explique Mathieu Derommelaere. Cela se joue aussi dans la façon dont on pose le Placo®, il faut qu’il soit isolé de la charpente. » Le complexe immobilier répond au cahier des charges maintenant bien rodé du bailleur social : chauffe-eau solaire, cuisine et salle de bains équipées, persiennes, terrasse, aménagements paysagers. Le cœur de l’ensemble immobilier sera symbolisé par le grand bois noir qui a été conservé et dont les étudiants de Magenta se souviennent. Quant aux commerces, la Secal a la charge de les commercialiser. Une étude a fait ressortir des besoins comme « un magasin d’articles de plage, une boulangerie ou encore des services, une banque ou un laboratoire d’analyses », souligne Etienne Vélut, directeur technique du FSH. La livraison de ces deux résidences est attendue pour 2023. 4 Les bâtiments durables labellisés La résidence Collard, de la Sic, à Montravel.

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