Construire Novembre 2020

LES MATIÈRES TENDANCE Un portail est généralement constitué d’une structure en acier galvanisé, recouverte sur une ou deux faces de tôle ondulée ou plane. Les lames de bois massif sont très tendance mariées avec du métal. On peut faire appel au radiata ou à des bois plus nobles comme le cumaru qui a l’avantage de ne pas sécréter de tanin. Mais ce qui marche très fort en ce moment c’est l’Alucobond : une plaque de PVC recouverte sur chaque face d’une feuille d’aluminium. Une matière qui se travaille bien et qui permet d’insérer des motifs dans les panneaux du portail, pour une finition design. Elle est disponible en plusieurs coloris. Les possibilités de design pour un portail sont multiples, on peut faire preuve d’imagination sans que cela coûte beaucoup plus cher. Avec différentes matières, le même temps de main-d’œuvre, on peut faire du contemporain. UNE MOTORISATION BIEN DIMENSIONNÉE Aujourd’hui, les portails sont en majorité motorisés dès leur pose grâce à une baisse des coûts. Mais il faut bien choisir la motorisation. La puissance dépendra de la pente (s’il y en a une), de l’exposition au vent, de la fréquence d’ouverture et du poids du portail. « Dans tous les cas, il faut que la motorisation soit bien dimensionnée pour durer dans le temps, et de bonne qualité de fabrication, comme le sont les modèles italiens distribués ici » , ajoute Yohan. Pour un portail d’une centaine de kilos, compter sur une motorisation prévue jusqu’à 400 kg. Au-delà, il faudra prévoir plus costaud : passer d’un moteur classique à un modèle équipé d’un refroidissement à bain d’huile et d’un frein à disque, pour un usage intensif. Il y a la possibilité de passer à une motorisation alimentée par des panneaux régulateurs, par exemple quand le portail est à une grande distance de la propriété. POUR LES SITUATIONS COMPLIQUÉES Il arrive parfois que les types classiques de portails coulissants et à battants ne conviennent pas à la situation rencontrée. Jusqu’à maintenant, on abandonnait alors son projet. Mais depuis quelque temps, C3P s’est lancée dans la résolution des situations compliquées. Fabriquant des portails sur mesure, l’entreprise importe des kits spéciaux (italiens eux aussi) qui permettent de motoriser des portails télescopiques. Ils sont constitués de plusieurs panneaux successifs qui coulissent simultanément les uns à côté des autres. Ce qui permet de régler le problème d’encombrement lorsque le portail est replié. Ce système peut aller jusqu’à 8 m de long. « L’autre avantage important de ce type de portail c’est qu’il s’ouvre et se ferme plus rapidement », argumente Yohan. On peut même aller plus loin avec ce type d’équipement en le concevant autoportant. Il n’est alors plus nécessaire de réaliser un rail de guidage au sol qui peut poser problème si, par exemple, il y a des canalisations dans le sol. Lorsqu’il se déploie, le portail évolue au-dessus du sol, sans aucun contact avec celui-ci. Autre système intéressant contre le problème de l’encombrement, le portail portefeuille. Ce dernier est à deux battants reliés entre eux. Lorsque le portail s’ouvre, les battants se superposent. Lorsque le portail se referme, les battants se déploient. Le concept évite l’installation d’un deuxième poteau de fixation et libère complètement l’un des deux côtés de l’entrée. « Ces solutions techniques, importées depuis 5 ans en Nouvelle-Calédonie, ont un coût supplémentaire de l’ordre de 80 000 à 120 000 francs par rapport à un modèle classique, reconnaît Yohan. Mais elles ont le mérite d’apporter des solutions fiables par rapport à ce qui se faisait artisanalement jusqu’à maintenant. » n 44 OUTDOOR Conseils de pro