Construire Novembre 2020

Interview de Bruno Laurent , premier journaliste du magazine Construire « Une nouvellemaquette PLUS JOURNALISTIQUE» Peux-tu nous rappeler la genèse du magazine ? Bruno Franceschi, qui était directeur général des Nouvelles calédoniennes à l’époque, est parti du constat que, pour le Calédonien, parmi les choses qui lui tiennent vraiment à cœur, il y a sa famille, sa maison, sa voiture. Il a donc signé un partenariat avec le Syndicat des constructeurs de maisons individuelles, le Sycomi, qui avait créé un magazine pour mettre en valeur le BTP. Par la suite, nous avons développé une nouvelle maquette plus journalistique. Et apporté une régularité, un cadre… Quand le magazine Construire est-il devenu à 100% un produit des Nouvelles calédoniennes ? À partir du 4 e numéro. C’était alors un bimestriel, avec une cinquantaine de pages maximum. J’étais journaliste pour le quotidien et je pigeais pour les magazines Auto et Construire . Bruno Franceschi suivait mon travail. Il m’accompagnait chez la maquettiste, Caroline Hoffman, lors des bouclages. Ce magazine, c’était son bébé. Armelle Bonnenfant s’occupait, seule, de la commercialisation du magazine. Quels sujets étaient privilégiés ? On se penchait, en priorité, sur les aménagements de la maison : cuisine, salle de bains, chambre d’enfant… Au fil des numéros, la construction a pris de moins en moins de place, il y a eu davantage d’articles sur la déco. Le magazine a commencé à rencontrer du succès, et Bruno Franceschi a décidé de le passer en mensuel. Construire a été le premier magazine des Nouvelles calédoniennes imprimé sur papier glacé. À partir de là, il a été encarté avec le journal, ce qui a eu un effet très positif sur la diffusion. De 4 000 exemplaires il est passé à 13 000 ! Il y a eu une période avec des doubles exemplaires il me semble ? Oui, on a pu monter jusqu’à 180 pages, or la machine ne pouvait pas imprimer au-delà de 132 pages. On est passé à deux exemplaires lors des grands salons Habitat Déco et Bât Expo. On a sorti le plus gros numéro lors d’un Bât Expo : 10 millions de francs de pub, un vrai record ! On a bu le champagne. Et durant ces belles années, on sortait des hors-séries qui compilaient les meilleurs papiers. Tu as un domaine de prédilection ? Tout ce qui concerne les matériaux techniques, les innovations, les nouveaux métiers, les nouvelles machines. J’aime me tenir informé de l’évolution du milieu. On a bien suivi l’évolution de la construction en Nouvelle-Calédonie, notamment son explosion sur le Grand Nouméa, surtout à Dumbéa et à Païta. Un chantier, un sujet qui t’a marqué ? Le chantier de la tour Pacific Plaza, à l’entrée de la ville de Nouméa. C’était une révolution. J’ai également bien aimé suivre les grands projets, tout comme visiter de belles maisons. Ce qui m’a plu avec le Construire , c’était de voir que les lecteurs le conservaient et s’en inspiraient pour leurs projets immobiliers, leurs projets de rénovation, d’aménagement. Certains m’appelaient même pour retrouver d’anciens numéros. n 13 Anniversaire 20 ans ! Numéro spécial Propos recueillis par Aurélia Dumté