Construire Mars 2020

69 On la connaît pour ses enrochements. On la connaît en graviers, en béton, en gabions, en matériau drainant. La pierre bleue est partout sur le Caillou. Elle peut aussi avoir une autre vie, plus ornementale, sous forme de banc, fontaine, mur de parement… De l’extraction à la décoration, suivons ce matériau, du brut au plus délicat. Pierre bleue  LEBONFILON A vant d’arriver dans les mains d’un tailleur de pierre qui lui donnera son plus bel aspect, la pierre bleue doit être extraite des profondeurs de la terre. Bon, pas si profond que ça, certes, mais tout de même… Ainsi, la carrière de Nakutakoin s’enfonce à 27 mètres sous le niveau de la mer. « La première phase, c’est le décapage, afin d’arriver au massif rocheux , explique François Lesnard, directeur des Carrières de Dumbéa, à Nakutakoin. Les couches supérieures sont moins récentes, donc moins intéressantes. Puis on atteint le massif sain. Commence alors la foration, afin d’y mettre de l’explosif. » De gros blocs comme de la poussière se séparent alors du flanc de la montagne. Un « dumper, ou tombereau articulé de 40 tonnes de charge » , intervient, et, à l’aide d’une excavatrice, l’énorme camion est chargé. Il transporte la pierre à « un concasseur primaire » , qui transforme les gros blocs en cailloux de plus petite taille. Ces rochers sont ensuite triés sur la chaîne de production qui les concasse à nouveau en fonction des Lone, de son poste de commande, surveille les installations de la carrière de Nakutakoin. Photos : Stéphane Ducandas

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