Construire Mars 2020

d’agrandir la maison avec un deuxième étage. Démolir, c’est aussi pour agrandir. Dans tous les cas, des règles sont à respecter. SÉCURITÉ « C’est facile de détruire. Tu rentres avec une pelle dans le bâtiment, et le bâtiment est par terre, constate, pragmatique, Julien Betfort, responsable sécurité chez Sciage Béton. Mais c’est sans compter les salariés, le voisinage… » « C’est un métier à risque », renchérit Joël Langouët. Un chantier de déconstruction nécessite donc une grande organisation, une bonne technicité, et surtout, de la sécurité ! « On ne gère que la sécurité ! affirme de son côté Franck Ollivier. Entre les charges lourdes, les meuleuses, les chalumeaux..., nous devons sécuriser l’accès au chantier, sécuriser les réseaux. » PREMIÈRE VISITE Bref, démolir, c’est plus facile à dire qu’à faire. Avant tout, les entreprises doivent effectuer une première visite qui déterminera le déroulé du chantier . « Cela permet de définir l’accessibilité au chantier, de savoir si une pelle passe ou s’il faut tout faire à la main. Et de définir également comment nous allons évacuer les gravats » , détaille Franck Ollivier. Cette visite permet aussi, et surtout, d’analyser le chantier : quels matériaux doivent être déconstruits, transportés, triés ? Quel volume de gravats et de matières ? Comment procéder afin d’éviter de se prendre une toiture sur la tête ? « C’est le plus difficile : analyser le chantier afin de savoir ce qu’il y aura à réaliser et ainsi trouver la bonne méthodologie en fonction des besoins du client et des besoins réels du chantier. Nous devons nous adapter à l’existant », détaille le patron de 2DNC. 29 La démolition de la FOL a nécessité l’utilisation d’un Dust Fighter, un brumisateur, afin de lutter contre la poussière. © Thierry Perron © Aurélia Dumté