Construire Mars 2020

travail, il faut vous équiper. Porter les équipements de protection individuels, les fameux EPI, est essentiel. Il existe des EPI spécifiques en fonction de l’action que l’on va mener : scier, peindre, souder, meuler, grimper… La base, ce sont les chaussures de sécurité. « On ne travaille jamais en claquettes ! » insistent les professeurs du CFA. Même si les zones du corps les plus exposées au danger sont les mains et le visage, les pieds sont fragiles eux aussi. Qu’il soit à main ou électroportatif, les règles sont toujours les mêmes : avant d’utiliser un outil, il faut vérifier son état général. Un outil abîmé est un outil dangereux . « Il est possible d’apporter ses outils dans une quincaillerie pour une petite révision, surtout si on entend un bruit inhabituel, que l’on constate un dysfonctionnement », explique Christophe De Moro, du CFA. Il faut également respecter l’intégrité de l’outil. « Ils répondent à certaines normes », souligne Éric Bertin, professeur d’électricité. On oublie le retrait des carters de sécurité, les modifications électriques quelconques, le retrait des plastiques qui permettent d’isoler l’outil… Et puis surtout, et c’est essentiel, on utilise l’outil adéquat. Même si c’est plus rapide d’attraper cette clef pour taper sur ce clou, on prend le marteau. Même si c’est plus rapide de percer la planche avec cette mèche béton, on en change. « Un appareil peut ne pas être dangereux en soi, commente Éric Bertin, mais il peut le devenir en fonction de la façon dont on l’utilise. » « Est-ce que des réglementations sur la sécurité au travail suffisent ? se demande un responsable de la DTE. Je ne crois pas. Il faut une réelle prise de conscience. Il faut bien que les gens travaillent pour gagner leur vie, mais il faut aussi qu’ils restent entiers. » n Ont collaboré à cet article : Le service prévention des risques professionnels de la Direction du travail et de l’emploi de la Nouvelle-Calédonie : 27 55 72. Le Centre de formation de l’artisanat de la Chambre de métiers et de l’artisanat : 25 97 40. Les chiffres des risques professionnels en Nouvelle-Calédonie en 2017  Le BTP est le deuxième milieu professionnel le plus accidentogène derrière l’agriculture avec : n 2 961 accidents du travail avec arrêt, soit un accident toutes les deux heures n 1 088 accidents concernaient les mains (et/ou) n 960 le dos (et/ou) n 658 les pieds (et/ou) n 866 accidents du travail sont survenus à cause de manipulations n 549 chutes de plain-pied n 271 chutes en hauteur n 147 accidents ont eu lieu avec des outils à main n 104 avec des appareils de levage n 73 cas sont survenus avec des outils mécaniques à main n 34 avec des engins de terrassement Dans le BTP, le secteur le plus accidentogène est la menuiserie alu, puis suivent plomberie, menuiserie/ébénisterie/charpente et carrelage. Source : DTE et CAFAT 26 CONSTRUCTION Dossier © Stéphane Ducandas

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