Construire Novembre 2019

humain.  » Mais la maçonnerie reste un métier dur et physique, aux conditions compliquées : soleil, chaleur, pluie… Le béton est un matériau économique et solide, mais surtout en constante évolution grâce à la technologie. «  Quasiment tout est possible aujourd’hui avec le béton. Mais le métier a beaucoup évolué depuis une dizaine d’années avec notamment l’arrivée des murs préfabriqués en Nouvelle-Calédonie. Cela représente un gain de temps, c’est plus facile, plus économique et plus solide, et la finition est de meilleure qualité  », estime le professionnel. Respecter le plan Pour construire sa maison, il est essentiel pour le maçon de respecter un certain nombre de règles. «  Nous arrivons après le terrassier. Nous recevons sa plateforme, nous la validons ou pas. » Le maçon prévient : avant de commencer tout chantier de maison, il faut réaliser une étude de sol, «  cela déterminera le type de construction et le type de fondations à réaliser  ». Le résultat est alors à transmettre à un bureau d’études béton qui dessinera les plans de ferraillage, «  définis en fonction des charges permanentes et d’exploitation de la maison. Nous faisons ensuite fabriquer le ferraillage. Le coffrage est réalisé, le ferraillage positionné selon le plan, puis le béton coulé.  » Fabrice Merlet rappelle que le béton coulé à la main n’est pas garanti en cas de sinistre. Le béton de centrale, qui est livré avec un camion toupie, est lui certifié Normes Françaises. Bien sûr, ensuite, il faut faire en fonction des besoins. « Pour un petit massif, on ne va pas faire venir un camion toupie !  » Il est également essentiel de respecter les dosages. «  La Nouvelle-Calédonie est très exposée aux embruns, à un sol agressif… Sel et acier ne font pas bon ménage, et si l’acier rouille, ça gonfle et ça fait éclater le béton. Surtout s’il n’y a pas assez d’enrobage. Et si le mélange est de mauvaise qualité, le béton devient poreux  », explique le professionnel. «  Un petit défaut peut devenir un nid à problèmes . » L’idée, pour le maçon, est évidemment de faire en sorte que sa construction dure le plus longtemps possible. Durant les travaux, un bureau de contrôle peut être amené à vérifier l’état du chantier, à la demande soit du client, soit de la banque. Le charpentier prendra la suite et validera ou non le travail dumaçon, car quelques centimètres de décalage à la base peuvent poser de gros soucis sur le toit. «  Le peintre également peut être très exigeant sur la qualité du béton, et peut parfois demander un ragréage », souligne Fabrice Merlet. Le maçon est donc un maillon d’une chaîne de professionnels, et son ouvrage se doit d’être irréprochable, les autres corps de métier dépendant de la qualité de son travail. n CONSTRUCTION Zoom metier 49

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