Construire Novembre 2019

très grand, aux immenses palmes avec sa feuille nouvelle tendue vers le ciel. Mais des palmiers, il y en a des milliers : près de 2 500 ! Chez Mango, à Tontouta, on peut en trouver près de 800, ce qui n’est déjà pas si mal pour agrémenter son jardin. Et Gilles Pierson, le patron, possède également une vingtaine de palmiers endémiques sur les 39 existants. Petits palmiers d’ombre Il y a des palmiers qui aiment l’ombre. Ceux que l’on plantera plutôt au bord de la terrasse, voire en pot sous la véranda. Comme le Rhapis excelsa , qui ne devient pas très grand mais qui peut être très touffu et ainsi assurer un brise-vue de qualité. Le Licuala grandis , ou palmier cuillère, est moins touffu mais ses belles feuilles bien larges apporteront une ombre légère, même s’il pousse lui aussi à l’ombre. Pour ces deux palmiers, Gilles Pierson conseille «  deux arrosages abondants par semaine, jusqu’à remplir la coupelle, et surtout, de laisser sécher entre les deux. Il faut bien surveiller que vos palmiers n’aient pas de maladie, mettre du paillage, de l’engrais et arroser les feuilles. Alors, vos palmiers pousseront vite. » Les royaux dans l’allée Pour l’extérieur proche de l’habitation, de nombreux palmiers peuvent se plaire et vous plaire. Dans tous les cas, ils ont des racines aériennes ou très courtes, qui ne briseront pas le béton. Quant aux feuilles, tout dépend du choix. En effet, vous serez peut-être tenté par ce fameux palmier royal, Roystonea oleracea , et ses 40 voire 50 mètres de haut. Mais attention ! Ses feuilles se cassent, et lorsqu’une immense palme tombe de 40 mètres de haut, gare aux dégâts ! «  Et de près, il n’a pas trop d’intérêt, il vaut mieux le planter dans une allée, pour le voir en entier  », souligne le gérant de Mango. Gilles Pierson conseille alors « de préférer son cousin, le Roystonea reggia, qui n’atteint que 20 mètres de haut ». Ce qui est bien avec les palmiers en général, c’est leur résistance au vent. Certes, lors d’un cyclone, toutes les feuilles des palmiers vont s’arracher, et il ne restera que le tronc, mais il ne se déracinera pas et, du coup, refera de belles feuilles bien vite. Ceux qui ont la cote Parmi les palmiers qui plaisent bien aux Calédoniens, il y a le Cyrtostachys renda , dit palmier rouge à lèvres, le Hyophorbe lagenicaulis et le Hyophorbe verschaffeltii , dits palmiers bouteilles, d’Orangina ou de Bordeaux. Le premier pousse en touffe et sera plus intéressant à planter en haie. Les seconds, originaux avec leur tronc large et leurs grandes feuilles, ne sont pas très grands mais suffisamment pour assurer un bel ombrage. Autre espèce qui plaît bien localement : le Bismarckia nobilis, cet arbre aux immenses feuilles bleues étoilées. Il peut atteindre des tailles considérables. Ses feuilles ne tombent pas, elles se plient, et assurent une belle protection contre le soleil. Gilles Pierson conseille de ne pas planter un palmier seul, «  il faut créer des massifs, avec le palmier qui sort au centre, comme élément principal. Tout autour, vous pouvez planter une grande quantité de petits arbustes qui sentent bon, comme le jasmin, des Brunfelsia ou des Hamelia patens. Puis, vous finissez avec des plantes qui courent au sol. Enfin, il faut pailler le tout. » Les collectionneurs Dans le monde des amateurs de palmiers, les pièces rares s’arrachent. Gilles Pierson a dans sa collection des Pinanga, des Iguanura ou encore des Licuala. «  Ces palmiers sont plutôt pour les collectionneurs, ils arrivent de Malaisie, de Bornéo. Ils sont intéressants car originaux, mais ils sont très fragiles et nécessitent davantage d’entretien.  » Dans son parc arboré de cinq hectares, visitable moyennant 500 francs, Gilles Pierson possède quelques raretés, comme le Carpoxylon macrosperma , «  un palmier 20 outdoor Conseil de pro

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=