Construire Octobre 2019

Premier volet de notre série sur les métiers de la construction dans l’ordre de leur entrée en scène sur un chantier, la profession de terrassier nous est présentée par Jean-Michel Bellenguez, patron de la société Nouméa Terrassement. Terrassier Un travail de terrain 34 Construction Focus sur un métier P our appréhender le métier de terrassier, qu’il pra- tique depuis plus de trente ans, Jean-Michel Bel- lenguez conseille de ne pas se fier aux apparences. « Un gars qui conduit une pelle, ça a l’air simple, mais c’est un travail très réfléchi car les fautes peuvent être extrêmement coûteuses, voire irréparables. » Premier corps de métier à intervenir sur un chantier, le terrassier est chargé de préparer le terrain afin que le futur bâtiment puisse y être édifié dans les règles de l’art et dans le respect des règlements de construction adoptés par les communes. « À partir d’un terrain brut, le but est d’aboutir à une plate- forme viable avec sa rampe d’accès. Pour cela, on est amené à couper des talus, à remblayer des portions de pente et à réaliser des enrochements afin de stabiliser les remblais. » Les terrassiers sont aussi chargés de creuser les cani- veaux en périphérie des plateformes pour l’évacuation des eaux de pluie, et sont responsables de l’évacuation et du transport des déblais vers les décharges. Talus et redans Entre autres contraintes imposées par les plans d’urba- nisme directeurs (PUD) des collectivités du Grand Nou- méa, les entreprises de terrassement ont l’obligation de laisser intacte une bande de terrain d’un mètre de large en limite de propriété. De même, la hauteur d’un talus ne doit pas dépasser trois mètres. Si le profil du terrain impose de couper une portion de pente plus importante, il faut alors aménager des talus «en escalier », séparés par des redans.

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