Construire Juillet 2019
l’expert. Aeschynantus, spathiphyllum, syngonium, epipremnum et anthurium sont parmi les plantes qui ont fait leurs preuves pour orner les murs, aussi bien en termes de résistance que d’esthétique. Un critère important pour leur santé est le niveau d’exposition du mur à la lumière. « En dessous de 800 lux, il faut prévoir un éclairage d’appoint, par led, de 6h à 18h. Pour que les plantes à fleurs puissent fleurir, un minimum de 1 500 à 2 000 lux est requis », stipule Olivier Perret. Grâce au système modulaire, il est facile de remplacer une plante abîmée. « Nous proposons un contrat d’entretien, précise-t-il, mais il est tout à fait possible de s’en charger soi-même. » La réalisation d’un mur végétal par l’entreprise tourne autour de 100 000 F du m². Indoor / outdoor Pacifique Jardin vend et pose un système du même type importé de Métropole, adapté aussi bien aux murs intérieurs qu’extérieurs. À noter qu’en version outdoor, s’il constitue un bon isolant thermique, il ne dispense pas de réaliser au préalable l’étanchéité du mur. Les modules de culture sont moulés en polypropylène expansé. Lesubstrat, unmélangede tourbe, pouzzolane, billes d’argile et hydro-rétenteurs spécifiques, peut absorber 300 fois son poids en eau et permet, suivant la fiche technique, de limiter « à quelques minutes par jour » l’arrosage. Qui peut être automatisé ou déclenché manuellement par électrovanne. Posé, ce dispositif de plantation murale revient à 80 000 F du m². Pousse sur mousse Autre spécialiste du mur végétalisé d’intérieur, Richard Silly, gérant de Caledogreen, utilise lui un substrat naturel importé de Nouvelle-Zélande, l’asphaigne, pour garnir une structure composée de modules en grillage de 40 x 40 cm ou 50 x 50 cm. Solidement fixés sur armature grillagée afin de supporter les 12 kg au m² de la plantation, ils sont installés de manière à laisser circuler une lame d’air entre le substrat et le mur porteur. « L’asphaigne est une mousse végétale qui possède des propriétés antibactériennes et antifongiques remarquables. Elle peut absorber vingt fois son poids en eau, et ne génère aucune humidité, au contraire elle assainit même l’air ambiant », explique Richard Silly. Son système comprend un système d’arrosage gravitaire par électrovanne automatique, en circuit ouvert. En raison de la richesse du substrat, qui doit être remplacé tous les sept ans environ et peut être commandé via l’installateur, une pulvérisation d’engrais deux fois par an suffit à maintenir les plantes en bonne santé. Un éclairage horticole réglé sur le cycle jour/nuit est également nécessaire. Suivant l’épaisseur du substrat, l’entreprise facture entre 89 000 et 166 00 F le m². Grimper au mur Solution alternative proposée par le bureau de paysage Mango : le mur de lianes. « Les lianes grimpent directement à partir du sol, à la base du mur ou le long d’un support grillagé en inox ou galva. Cela fournit une belle couverture végétale, jusqu’à huit mètres de haut suivant les espèces. C’est une alternative bien adaptée au climat calédonien et peu coûteuse en entretien », explique Thomas Pierson, paysagiste et gérant chez Mango. L’entreprise propose également des modules de culture avec éclairage horticole et dispositif d’arrosage automatique. « Notre système modulaire provient de Singapour, la Mecque de la végétalisation verticale », précise le paysagiste. Quelle que soit la solution choisie, un mur végétal fournit un excellent isolant phonique qui atténue les bruits du dehors. En version d'extérieur, il absorbe une bonne partie du rayonnement solaire et contribue à rafraîchir l’habitation. n Un potager sur le toit Cultiver son jardin au-dessus de sa chambre ou de son salon, c’est désormais possible sans réaliser de travaux de préparation du bâti. L’entreprise Agrilogic Systèmes a mis au point un système breveté de gouttières de plantation sur support métallique, irriguées en circuit fermé. Il est adapté à deux modes de culture, en hydroponique (les racines baignent dans un film d’eau nutritif) ou sur substrat solide du type fibre de coco ou terreau et billes d’argile. Installé avec succès sur 300 m 2 sur le toit de l’entreprise de gamelle La Niçoise à Nouméa, le système d’Agrilogic sera bientôt décliné en kit à l’usage des particuliers. construction Dossier 45
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