Construire Mai 2019

Mi-avril, l’Association des ergothérapeutes de Nouvelle-Calédonie (AENC) proposait une rencontre à la Maison du handicap sur le thème de l’aménagement du domicile pour les personnes à mobilité réduite, seniors ou handicapés. Ces professionnels de santé expérimentés ont présenté une palette d’équipements et de mesures pratiques qui facilitent le quotidien et le maintien à domicile. Visite guidée d’un logis sûr et adapté aux moins mobiles. HandiCap Les clés du bien-être 12 construction Conseil de pro les aCCès Avant toute chose, dans le cas d’un achat de résidence ou d’un nouveau bail locatif, la situation géographique du domicile doit être bien prise en compte. « La proximité de commerces, d’une pharmacie, d’un cabinet médical ou, à défaut, l’accessibilité des transports en commun sont déterminantes pour le bien-être de la personne au quotidien », pose Morgan Bassan, la présidente de l’AENC. L’accès au logis devra « comporter le moins d’obstacles possible à la circulation en fauteuil, ou avec déambulateur ou béquilles ». Quelques marches à l’entrée ne sont pas forcément rédhibitoires, elles peuvent être compensées par une rampe d’accès fabriquée maison ou achetée dans le commerce. Des mains courantes peuvent également être posées pour sécuriser les passages délicats. à l’intérieUr Un logement de plain-pied est toujours mieux adapté pour un occupant à mobilité réduite. En présence de plusieurs niveaux, il va de soi que l’habitation doit être organisée pour limiter les montées et descentes, en aménageant la chambre au rez-de-chaussée. « Pour réduire les risques de chute, les escaliers doivent être sécurisés avec rampe, garde-corps, éclairage suffisant, revêtement antidérapant et nez de marche contrastés », souligne Morgan Bassan. La réglementation française prévoit également la présence de bandes d’éveil à la vigilance, des dalles souples au relief apparent, positionnées 50 cm avant la première et la dernière marche. « Pour ne pas se transformer en pièges, les circulations du domicile doivent être assez larges pour permettre un demi-tour en fauteuil roulant , et si possible, les portes coulissantesdoiventêtrepréféréesauxportesclassiques », signale l’ergothérapeute. D’une manière générale, on aura soin de maintenir les espaces intérieurs dégagés. Le mobilier doit être stable. « Les meubles à roulettes sont proscrits car ils peuvent occasionner des chutes. De même, s’il y a des tapis, il faut impérativement les fixer au sol. Les transferts de position ( debout/penché/assis/ couché) étant toujours délicats, il convient d’éviter les tables, rangements, chaises, fauteuils et lits positionnés trop bas. » Les prises électriques doivent aussi être surélevées. Enfin, le téléphone – de préférence à grosses touches – doit être d’accès très facile en cas d’urgence. À noter que la domotique permet désormais de s’équiper d’alarmes automatiques en cas de chute ou de malaise, opérationnelles dans toute la maison. Elle est aussi d’une grande aide en ouvrant et fermant portails et volets, en actionnant l’éclairage, etc. morgan Bassan ergothérapeute

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