Construire Octobre 2018

Conceptuel Alors évidemment, on est loin du bouquet de fête des Mères… Créer un méta-bouquet, c’est se lâcher pour abou- tir à un spectacle visuel floral. Rien de champêtre donc, on utilisera des fleurs… qui ne ressemblent pas à des fleurs. Les méta-bouquets s’inspirent de l’ikebana, l’art de la com- position florale japonaise, pour l’asymétrie et la géométrie, mais également des designers des années 80. On travaille la composition, mais aussi la matière. Imaginez par exemple des feuilles de palmier laquées de bronze ou d’argent… Du brutal De même, on oublie les associations « jolies tout plein » du bouquet de la mariée. On travaille ici dans la démesure, le kitsch ou encore le brutalisme contemporain. Asymétriques et spectaculaires, ces bouquets s’éloignent de l’idée de vé- gétal : les plantes seront ici présentées comme matériaux, pour leur couleur originale ou leur matière, de préférence brillante, à l’aspect plastique ou aérien et plein de duvet. L’importance du vase Aux antipodes du minimalisme scandinave, on aura recours à des vases voyants, imposants. Ils participent grandement à la composition avec leurs volumes architecturaux. Dorés ou jouant sur des couleurs primaires, en verre épais, en cuivre, en béton brut, de forme géométrique, ils accentuent l’impact visuel du bouquet et affirment ainsi leur forme, souvent élancée ou en éventail. Les plus fous y ajoutent de grandes plumes d’oiseau, pour un look désuet et vintage aux accents des années 60. On peut même carrément découper les feuilles, de manière grossière ou plus subtile. Un véritable exercice de couture. Enfin, il ne faut pas remplir le vase ni équilibrer le bouquet. Au contraire, s’il est asymétrique, c’est parfait. Le but est de s’amuser, sans avoir peur du mauvais goût, des associa- tions de couleurs improbables, des compositions bizarres... Ce bouquet doit surprendre ! Vous pouvez aussi jouer la carte du monochromatique ou opter pour une composition bicolore, du plus bel effet dans un vase géométrique ! n 49