Construire Octobre 2017
7 non conforme, l’attestation de conformité n’est pas visée. Ce document est systématiquement demandé par les distri- buteurs d’énergie électrique, cela conditionne la mise sous tension définitive de son compteur général. Dans le cas d’une rénovation de mise en sécurité d’une installation électrique, il est fortement recommandé de demander une visite du Cotsuel. Si cela n’a pas été fait et qu’un incendie se déclare, l’assurance de l’habitation risque fort de refuser le remboursement des dégâts, n’ayant pas la preuve que l’installation assure la sécurité des personnes et des biens. UNE MISSION PRIMORDIALE Le rôle de l’organisme de contrôle est loin d’être inutile. Il arrive tous les jours que des non-conformités soient constatées. Par exemple, le plus souvent, ce sont les liai- sons équipotentielles (mise à la terre) de la maison qui sont mal dimensionnées ou carrément oubliées, comme par exemple pour les éléments (conducteurs) susceptibles de transmettre un potentiel, comme les tuyaux de gaz, d’eau, les charpentes métalliques et les menuiseries en alumi- nium. L’absence de différentiel (30 mA) est une autre cause majeure de non conformité, comme des fils laissés à nu avec un simple domino, sans avoir prévu une boîte de protection. L’absence d’étiquettes sur chaque disjoncteur du tableau électrique est également une non conformité. Il faut aussi savoir que la première cause d’incendie d’ori- gine électrique est le mauvais serrage des fils électriques dans le tableau principal. « On considère souvent qu’une fois les fils serrés, ils ne bougent pas , explique Alexandre Vigier. C’est faux, les connexions se desserrent dans le temps. Il peut se créer un amorçage (arc électrique), amenant une montée en température qui peut mettre le feu au tableau. Je conseille d’ailleurs à tout le monde de vérifier le serrage des fils, une fois par an, pour éviter ce risque. » Ces exemples, pour la plupart méconnus du grand public, montrent l’importance de la mission du Cotsuel et rappelle qu’il ne faut pas négliger cette étape de la visite de contrôle qui s’opère obligatoirement pour une installation neuve. Mais en rénovation, il faut avoir cette démarche volontaire, pour avoir l’esprit tranquille. « MISE EN SÉCURITÉ » D’UN LOGEMENT Lorsqu’il s’agit de restaurer une installation existante et vieillissante afin de la mettre en sécurité, huit critères impératifs sont à respecter. 1• Présence à l’origine de l’installation d’un appareil général de commande et de protection de l’installation : le disjoncteur de branchement du distributeur. 2• Présence dans les locaux d’un organe de coupure générale de l’installation, facilement accessible, généralement placé au plus près de l’entrée. 3• Présence en tête de l’installation d’au moins un dispositif différentiel haute sensibilité (30 mA). Ce dispositif, s’il est seul, peut servir de coupure générale. Attention, ce dispositif différentiel ne peut en aucun cas servir de coupure générale si une installation de production est couplée dans le même tableau. 4• Présence sur chaque circuit séparant les fonctions (prises de courant, éclairages...) d’un dispositif de protection contre les surintensités, adapté à la section des conducteurs. 5• Présence d’une liaison équipotentielle sur l’ensemble des éléments susceptibles de transmettre un potentiel (eau, gaz, charpente métallique, menuiserie aluminium...) et respect des règles liées aux zones de sécurité dans chaque local contenant une baignoire ou une douche. 6• Remplacement de tout matériel vétuste ou inadapté à l’usage ou présentant des risques de contacts directs (fils dénudés, prise de courant cassée, etc.). 7• Posséder une bonne prise de terre dont la valeur est inférieure à 50 ohms. 8• Présence de circuits spécialisés et dédiés autant que nécessaires pour la machine à laver, le four, les climatiseurs.
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