GAME // Stray, félin pour l’autre Stray fait partie de ces jeux qui intriguent par leur idée originale et captivent par leur réalisation. Le titre met le joueur dans la peau… d’un petit chat roux, séparé de sa famille après un accident. Notre héros sur quatre pattes se retrouve seul, dans un monde dystopique et doit se frayer un chemin entre les murs géants de la « ville morte ». Ici, la végétation a pris le dessus sur l’homme, qui a disparu du décor. Il faut trouver un coin sûr pour dormir, un peu d’eau pour s’hydrater. Si les humains ne sont plus de la partie dans cette cité aux allures d’Hong Kong désaffectée, avec sa verticalité vertigineuse, ses néons blafards et son humidité oppressante, les robots sont omniprésents. Tous ont une histoire tour à tour drôle ou émouvante à raconter. Le danger vient surtout des tardigrades géants qui mangent le métal et qui prolifèrent dans les rues. Les interactions avec l’environnement sont innombrables et, par leur intelligence, font tout le sel de cette aventure unique. Fourmillant de bonnes idées, Stray est une merveille de finesse. Dénuée d’humains, cette aventure narrative, parsemée d’énigmes et de rencontres inoubliables, transpire l’humanité. Stray, PS, PC // Madison, danse macabre Madison, développé par le jeune studio indépendant Bloodius Games, est avant toute une aventure horrifique. Le joueur incarne en vue subjective Lucas, un personnage amnésique, dont on ne voit que les mains ensanglantées. L’objectif est de sortir indemne d’une maison possédée par une entité démoniaque. Madison utilise tous les procédés classiques des grands films d’horreur avec une intelligence rare. Malgré un scénario qui a du mal à s’éloigner des sentiers battus de l’horreur, le titre fait mouche. On avance la boule au ventre dans des décors changeant au gré de la santé mentale du héros. Des énigmes retorses, de la photographie glaçante et de l’omniprésence de l’entité démoniaque, parfaitement accompagnée par une ambiance sonore réussie, émane une atmosphère glaçante à souhait. Madison, PC, PS, Xbox // Live a Live, résurrection Avec son moteur de jeu HD-2D, mêlant des modèles en deux dimensions et des décors en trois, Square Enix est parvenu à faire revenir, en haute qualité, des jeux culte comme Octopath Traveler ou Triangle Strategy. Le nouvel élu est Live a Live, un jeu d’aventure et d’action japonais (A-RPG) qui n’était à l’époque sorti qu’au pays du Soleil-Levant. L’arrivée sur Switch répare cet affront. La force du titre est de faire incarner aux joueurs sept personnages différents, évoluant à des époques différentes, de la préhistoire à un futur lointain, en passant par le Far West ou la Chine impériale. Une fois toutes les aventures menées à leur terme, un chapitre reliant tous ces points épars livre brillamment tous les secrets. Grâce au moteur moderne, qui offre des graphismes de toute beauté, il n’y a plus aucune raison de passer à côté de cette merveille. Live a Live, Nintendo Switch // As Dusk Falls, la série dont vous êtes le héros Présenté en juillet 2020 au Xbox Games Showcase, As Dusk Falls avait attiré l’attention par son concept original et sa charte graphique enthousiasmante. Le jeu débarque enfin sur Xbox et PC. L’œuvre des studios Interior/Night est une aventure narrative : tout au long d’un film interactif, le joueur doit faire des choix qui auront des conséquences majeures sur la suite de l’histoire. Souvent, il lui faudra réaliser dans les temps des actions chronométrées (QTE) afin d’atteindre une des branches de l’histoire plutôt qu’une autre. As Dusk Falls s’articule comme une série de 6 épisodes qui suit, sur une quinzaine d’années, les vies entremêlées de deux familles d’Arizona. La place laissée aux choix des joueurs créée un sentiment d’immersion et d’identification qui renforce le plaisir de suivre ce drame en tant qu’acteur et non simple spectateur. Une réussite ! As Dusk Falls, PC, Xbox
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