Coco TV 1377

COULISSES 8 ENCORE ET TOUJOURS De l’amour Cette semaine, on laisse l’amour nous envahir. Au programme, deux films dans lesquels la passion emporte tout sur son passage. À commencer par Juliette Binoche et Jeremy Irons dans le très beau film de Louis Malle, Fatale, et Ryan O’Neal et Ali MacGraw dans l’inoubliable Love Story. FATALE Stephen Fleming (Jeremy Irons), parlementaire conservateur récemment promu secrétaire d’État, est marié depuis vingt-cinq ans à Ingrid, avec laquelle il entretient une relation pleine d’affection. Ils ont deux enfants : Martyn, brillant journaliste politique, et Sally, adolescente à l’esprit vif et curieux. Au cours d’une réception à l’ambassade de France, Stephen fait la connaissance d’Anna Barton (Juliette Binoche), la nouvelle petite amie de son fils. Au risque de tout briser – sa carrière, sa famille –, il devient son amant... Eros et Thanatos Trente-cinq ans après Les amants, Louis Malle reprend l’un de ses thèmes de prédilection : la passion plus forte que la raison. Anna, tout de noir vêtue, symbolise la mort, et rarement l’imbrication entre Éros et Thanatos aura été aussi bien mise au jour. Œuvre sur le désir, l’adultère et la trahison, le film, subtilement mis en scène, sonde avec maestria le magnétisme vénéneux de Juliette Binoche et son emprise dévastatrice sur Jeremy Irons, père exemplaire emporté par sa passion charnelle et prêt à tout lui sacrifier. Une tension érotique qui vaudra à Fatale d’être classé dans la catégorie NC17 par la Motion Pictures Association à sa sortie aux États-Unis, soit interdit aux moins de 17 ans. Mardi 19 juillet, à 20h50, sur Arte. LOVE STORY Dans la bibliothèque universitaire de Harvard, où elle travaille pour payer ses études, Jennifer (Ali MacGraw) rencontre le séduisant et fortuné Oliver Barrett (Ryan O’Neal.). Ils se fréquentent et tombent amoureux. Oliver réalise qu’il ne peut pas vivre sans elle et lui demande de l’épouser, malgré l’opposition de son millionnaire de père. Ils emménagent dans un logement modeste où ils vivent heureux en dépit de leurs maigres revenus. Peu à peu, leur situation s’améliore, mais alors qu’ils essaient d’avoir un enfant, Jennifer apprend qu’elle est atteinte d’une leucémie... En plein cœur En 1970, alors que le Nouvel Hollywood est en plein boom avec l’arrivée de chiens fous nommés Coppola, Altman ou Scorsese, qui aurait misé sur un mélo à l’intrigue aussi ténue, porté par deux acteurs quasi inconnus ? Le succès de Love Story fut pourtant immédiat et le film, produit avec un petit budget, permit au studio Paramount, alors en difficulté, de se relancer. L’histoire de ce jeune couple amoureux qui fait fi des conventions et se retrouve malgré tout frappé par le sort aurait pu être sirupeuse, mais le charme opère : probablement, justement, grâce à la modestie de l’approche et au naturel de Ryan O’Neal et d’Ali MacGraw, ici à l’aube de leur carrière, en parfaite alchimie et pleins d’une vibrante spontanéité. Lundi 18 juillet, à 20h55, sur Arte.

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