CocoTV #1376

COULISSES 8 BEAUX GOSSES ET PECTORAUX Magic Mike C’est à une soirée « beaux gosses » que nous invite Arte, lundi. Avec tout d’abord le film de Steven Soderbergh, Magic Mike, et ses strip-teaseurs puis un documentaire touchant sur Patrick Swayze. Sur un chantier, Mike Lane rencontre Adam, nouvel arrivant en Floride sans le moindre sou en poche. Attendri par le jeune homme, il le prend sous son aile et le convertit à son activité principale : le soir, Mike enchaîne les numéros de strip-tease au club Xquisite, sous les hurlements conquis d’un public féminin déchaîné. Adam rencontre Dallas, le patron du lieu, ainsi que les quatre autres montagnes de muscles qui réchauffent le club tous les soirs. Tandis que Mike se rapproche de la sœur du jeune homme, ce dernier goûte aux plaisirs faciles du monde de la nuit, jusqu’à s’y perdre. Fantasmes à vendre Carton absolu auprès du public, aîné de deux suites (Magic Mike XXL et un troisième opus en préparation) ainsi que d’une adaptation à Broadway, le film de Steven Soderbergh offre, au-delà du déluge de corps huilés et d’abdominaux saillants qui lui ont valu une renommée mondiale, une plongée au réalisme cru dans le monde désenchanté des male strippers de Floride, où le vernis des fantasmes à vendre cache mal la précarité et les illusions perdues. La ville de Tampa, terminus du rêve américain, fait du sexe un commerce comme un autre. Mais qui sont les plus immoraux ? Mike, qui danse pour amasser de l’argent et quitter un jour le métier, ou les banques qui l’accueillent avec un sourire de commisération, lorsque, engoncé dans un costume trop serré, il mendie pour un prêt qu’on lui refusera ? Une vraie réussite, notamment pour les chorégraphies et la photographie signée de Soderbergh lui-même. Lundi 11 juillet, à 20h55, sur Arte. PATRICK SWAYZE, ACTEUR ET DANSEUR PAR PASSION Dans son Texas natal, sa pratique de la danse classique suscite des sarcasmes auxquels le jeune Patrick Swayze réplique à coups de poing. Élevé à la dure par sa mère, chorégraphe inflexible, et par son cow-boy de père, le jeune homme veut contenter ses deux parents, et devenir à la fois un danseur et un athlète accompli. Après un accident, il abandonne le foot et met son énergie débordante dans la danse. Dès Skatetown, une bluette à rollers, l’acteur éblouit par un cocktail sexy de virilité et de grâce. Sur le tournage de Dirty Dancing, Patrick réussit à mettre en confiance sa partenaire Jennifer Grey, agacée au départ par ce “mâle dominant”. Avec cette romance un rien lascive, sa renommée atteint des proportions délirantes. Son art du collé-serré, ses pectoraux et son inaltérable coupe mulet embrasent le public féminin. Selon la légende, ce n’est pas ce film culte mais un regard bleu embué, lors d’une interview où il évoque la mort de son père, qui a fait exploser sa popularité. Une fois de plus, le mélange de vulnérabilité et de force fait mouche. Réalisé dix ans après sa mort, ce portrait, riche en archives, remonte le fil d’une filmographie à succès (Ghost, Point Break où il effectue lui-même les cascades, Extravagances...) et d’une vie en montagnes russes. Lundi 11 juillet, à 22h40, sur Arte.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=