GAME // Diablo Immortal, le diable se cache dans les microtransactions // Card Shark Blizzard, l'emblématique studio de développement américain, à qui l'on doit la saga Warcraft, a déchaîné la colère des joueurs. Au cœur de la tourmente se trouve le modèle économique de Diablo Immortal qui repose sur un écosystème de microtransactions d’une densité et d’une efficacité inédites. Les experts de chez Blizzard se sont servis des recherches les plus avancées en neurosciences et en science du comportement pour bâtir une architecture diabolique. La capture du joueur commence immédiatement : il est possible, dès le début de l’aventure, d’acheter un coffre contenant de la monnaie du jeu et un petit boost. La première partie du jeu se passe en douceur. Le butin est généreux, les ennemis faciles à tuer. Puis la difficulté augmente brutalement. C’est à ce moment que le titre propose de nouveaux packs à acheter pour améliorer son personnage. Il n’est pas question ici de dépenser des euros. Le joueur doit acheter de la monnaie virtuelle qui elle-même servira à se procurer… une autre monnaie. À la fin de ce tour de passe-passe, il est quasi impossible de connaître le coût réel d’une transaction. Un abonnement (10 euros par mois) permet de recevoir des récompenses quotidiennes durant trois mois… à condition de se connecter tous les jours au jeu. Pour optimiser son personnage, il faudra de toute façon sortir la carte de crédit. Résultat, la Belgique et les Pays-Bas ont déjà interdit la distribution du titre sur leur territoire. Sur Metacritic, le site qui répertorie tous les avis émis sur les dernières productions culturelles, Diablo Immortal est crédité par les utilisateurs de la note de 0,5 sur 10, la plus mauvaise de l’histoire. Microsoft, qui vient de racheter Activision-Blizzard pour quelque 70 milliards de dollars, appréciera… Card Sharkde Nerial, studio anglais fondé par un Français, met le joueur dans la peau d’un filou du XVIIIe siècle, spécialiste des tables de jeu et de la triche. Commençant ses carabistouilles dans une auberge de Pau, ce jeune escroc, muet de naissance, attire l’attention du comte de Saint-Germain, qui va lui faire grimper les échelons de la charlatanerie au siècle des Lumières jusqu’à atteindre le roi Louis XV lui-même. L’objectif sera de gagner des parties de cartes contre une galerie de personnages inoubliables, par tous les moyens, y compris la triche la plus éhontée. Les mécaniques de gameplay auraient pu être moins répétitives, mais la charte graphique est si éblouissante, le scénario si bien mené et les rencontres si marquantes que l’on pardonne les (petites) imperfections de ce titre enchanteur. Card Shark, PC, Switch // Mario Strikers : Battle League Football Mario Strikers : Battle League Football peaufine une formule qui a toujours fait merveille. Deux équipes de cinq personnages aux compétences différentes s’affrontent sur un terrain de football où tous les coups sont permis. Ne comptez pas sur l’arbitre pour siffler les touches, les hors-jeux ou encore les tacles par-derrière. L’objectif est de multiplier les exploits collectifs et les coups bas pour charger sa barre de tir afin de multiplier les chances de marquer. Simple et efficace, le gameplay gagne une dimension technique bienvenue. Toujours aussi drôle et agréable à jouer à plusieurs, Mario Strikers : Battle League Football nous fait enchaîner des parties endiablées et se place au rang des incontournables sur Nintendo Switch. Mario Strikers : Battle League Football, Nintendo Switch // Sniper Elite 5 Karl Fairburne, le héros emblématique de la saga Sniper Elite a la lourde tâche de préparer le terrain pour l’opération Overlord, le débarquement de Normandie. Les nazis ont en effet lancé le plan Kraken : éviter toute ouverture de front à l’Ouest pour se concentrer sur la guerre contre les Soviétiques à l’Est. Tout au long de neuf immenses niveaux, le joueur devra redoubler d’inventivité, de précision, de discrétion et de ruse afin de remplir les nombreux objectifs fixés. Si l’on regrette un manque de nouveautés et une intelligence artificielle frustrante, force est de reconnaître que le titre est une nouvelle réussite. Les niveaux sont remarquablement pensés, offrant de nombreux angles d’attaque, la difficulté est relevée et le fait que l’intrigue se déroule dans des lieux familiers pour les Français ajoute au charme des sublimes paysages. Sniper Elite 5, PC, PS
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