GAME // Fifa, le phénomène change d’horizon Electronic Arts (EA) sort chaque année depuis 1993 une nouvelle mouture de sa simulation de football star, Fifa. Depuis 2014, le titre trône en tête des meilleures ventes sur le marché français, un succès que la licence doit en partie à l’accord passé il y a trente ans avec l’instance suprême du football mondial. C’est en 1996 que Fifacommence réellement à gagner le cœur des joueurs. Le premier épisode à tutoyer les sommets est sans conteste En route pour la Coupe du monde, sorti en 1997, quelques mois avant le sacre des Bleus. Malheureusement pour EA, le rival de Konami, International Superstar Soccer (ISS), sorti en 1994, gagne en popularité en prenant le contre-pied de Fifa: ISS joue à fond la carte de la simulation pure, mettant le titre d’EA face à son orientation arcade. Les années 2000, avec le passage à la 3D, seront rudes pour Fifa, car ISS, devenu PES, précis, exigeant, réaliste, rafle tous les honneurs. Il faudra attendre 2008, et l’installation durable de la PlayStation 3, pour retrouver Fifaau sommet de son art avec un parti pris : l’immersion. Avec ses stades sublimes, ses modélisations de joueurs soignées et ses animations séduisantes, le titre donne un sacré coup de vieux à la proposition de Konami. En implémentant son mode Ultimate Team(cartes à collectionner), EA déploie en outre un modèle économique qui fait un carton. Malgré les critiques portant sur son manque d’innovation et ses bugs, Fifatrône depuis sans partage sur le football vidéoludique. L’annonce de l’arrêt du partenariat avec la FIFA en raison d’un différend financier entre les deux parties résonne donc comme un coup de tonnerre. À partir de 2023, la poule aux œufs d’or EA Sports s’appellera EA FC. L’accord avec la Fifpro demeure, la base de 19 000 joueurs et 700 équipes ne sera donc pas touchée. Mais une nouvelle page va s’écrire ; la FIFA ayant annoncé la création d’un jeu concurrent. // Songs of Conquest Parmi les dizaines de titres indépendants qui ont été présentés lors des dernières éditions du PC Gaming Show, grand rendez-vous vidéoludique annuel, un titre en particulier a attiré l’attention des joueurs : Songs of Conquest. Il faut dire que les dessinateurs ont placé la barre très haut. Le rendu en pixel art est sublime et les animations d’une rare finesse pour ce type de graphisme. En outre, Songs of Conquest se veut le descendant direct des sagas Heroes of Might of Magic, toujours dans le cœur des joueurs. Ici, quatre factions s’affrontent sur une vaste carte. Il faudra bâtir son armée, gérer ses troupes, se révéler fin stratège lors de batailles épiques et intendant subtil dans l’administration de ses cités ou des bastions conquis. Pour le moment en accès anticipé, Songs of Conquest a tout pour se hisser à la hauteur de ses illustres aïeux. Songs of Conquest, PC. // Roller Champions La présentation de Roller Champions, nouveau titre phare d’Ubisoft, remonte à 2019. À l’époque, les phases de test alpha et bêta ont eu l’effet d’une douche froide pour les développeurs. Les essais ne sont pas bons, le titre doit continuer son développement. Roller Champions est désormais de retour, revu de fond en comble. Le jeu reprend à son compte les bases du roller derby, une course de patin à roulettes où tous les coups sont permis. Ubisoft ajoute un ballon, des buts et des équipes de trois joueurs. Roller Champions se montre vite plaisant à jouer grâce à son gameplay dynamique, son côté arcade très poussé et sa dimension multijoueurs plaisante. Stratégique, sensationnel, basé sur un modèle économique pour une fois équilibré (gratuit avec microtransactions esthétiques), Roller Champions s’est bonifié. Roller Champions, PC, PS, Switch, Xbox, Android, iOS. // Vampire The Masquerade : Swansong Publié en 1991, Vampire The Masquerade, un jeu de rôle articulé autour d’un univers gothique-punk profond mais accessible, s’est vite imposé comme une référence. Le studio français Big Bad Wolf a repris à son compte cette fresque vampirique afin de proposer Vampire The Masquerade : Swansong. Cet opus, c'est un récit foisonnant, des personnages charismatiques, une histoire dense et unique qui happe le joueur. Certes, il faut aimer lire, et les néophytes de cet univers mettront un peu de temps avant de se retrouver dans cet amoncellement de clans, d’intrigues, de rapports de force et de luttes de pouvoir, mais l’expérience finale vaut l’investissement. Grandiose. Vampire The Masquerade : Swansong, PC, PS, Xbox, Switch.
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=