GAME // Trek to Yomi, le yin et le yang Trek to Yomi nous plonge dans le Japon de l’époque Edo à travers un parti pris esthétique marquant. Ici, tout se joue en noir et blanc. Porté par une direction artistique sublime, le titre alterne les combats, dont la mise en scène soignée rend hommage aux grands films japonais, et les phases d’exploration à l’ambiance si prenante. Tout n’est pas parfait : la durée de vie est très courte, les combats sont vite répétitifs par manque de possibilité de gameplay, et l’histoire, même si elle varie en fonction des choix du joueur, aurait pu être davantage creusée. Mais la proposition artistique prend tout de même le dessus en faisant de l’expérience Trek to Yomi un voyage qui marque longtemps l’esprit. Trek to Yomi, PC, PS, Xbox // La valse des rachats se poursuit dans le jeu vidéo Nouveau coup de tonnerre dans l’industrie du jeu vidéo : le géant suédois Embracer, qui comprend notamment le studio Gearbox (Borderlands), vient de racheter les filiales américaines de l’éditeur historique japonais Square Enix pour 300 millions de dollars (284 millions d’euros). Ce rachat sera effectif dès le troisième trimestre 2022 et permettra à Embracer d’entrer dans la cour des très grands. Le groupe suédois est déjà une place forte de l’industrie, comptant des dizaines de studios à travers le monde, dont Gearbox, à qui l’on doit l’incontournable saga Borderlands, 4A Games et son Metro Exodus, Volition (Saint Row), Saber Interactive (World War Z), Gunfire Games (Darksiders) ou encore Flying Wild Hog (Shadow Warrior). Embracer détient aussi le joyau français du jeu de société, Asmodee, racheté au prix fort (3 milliards d’euros) en fin d’année dernière. Possédant des licences solides et porté par une dynamique vertueuse (19 % de croissance fin 2021), le géant suédois avait toutefois toutes les peines à rejoindre le cercle fermé des plus grands noms de l’industrie (EA, Ubisoft, Activision Blizzard, Microsoft, etc.) dans l’inconscient collectif du jeu vidéo. Avec ce rachat, Embracer devient incontournable. L’opération porte sur les trois divisions nord-américaines de Square Enix. C’est le cas de Square Enix Montréal, mais, surtout, de deux studios historiques : le californien Crystal Dynamics et le canadien Eidos Montréal. Au total, c’est une cinquantaine de jeux qu’acquiert Embracer. Un coup de force donc, dont le faible montant fait réagir. Embracer réussit là une bonne opération. // Rogue Legacy 2 En 2013, Rogue Legacy redonnait ses lettres de noblesse à un genre alors tombé en désuétude, le Rogue Like. Pour les néophytes, le concept est simple : le joueur est plongé dans un monde rempli de dangers et la mort n’est pas une fin en soi. Grâce à son système d’héritage - une fois le héros mort, c’est un de ses descendants qui reprend le flambeau -, à son gameplay addictif en diable et à sa direction artistique sublime, le premier volet s’était imposé comme l’un des meilleurs jeux indépendants de la décennie. Rogue Legacy 2fait vivre cet héritage avec le même brio. La formule est poussée dans ses retranchements avec un lot d’innovations toutes plus intelligentes les unes que les autres. L’humour et la narration sont toujours aussi soignés et l’univers toujours aussi séduisant. Rogue Legacy 2, PC, Xbox // Ministry of Broadcast Ministry of Broadcast est une nouvelle preuve éclatante de la vitalité des petits studios, ici Hitcents. Le concept de base a de quoi surprendre. Le titre, composé tout en pixel art et en 2D, se déroule dans un monde dystopique qui se révèle de plus en plus oppressant au fur et à mesure que l’intrigue, brillante, se dévoile. Platformer à la narration envoûtante, Ministry of Broadcast met le joueur dans la peau d’une star de la téléréalité en devenir, qui doit apprendre à crever l’écran dans un univers que ne renierait pas George Orwell. Sombre et drôle à la fois, cynique et cruelle, multipliant les trouvailles de gameplay, cette nouvelle pépite trouvera une place de choix dans le catalogue de la Switch. À télécharger de toute urgence. Ministry of Broadcast, Nintendo Switch
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