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ALAN NOGUES, RÉALISATEUR “ Il existe des gens dans le monde qui viennent voler notre patrimoine” L’Ile des Pins : dernier sanctuaire, un documentaire inédit diffusé dans le cadre des 24 heures de l’Océan mardi à 20h20 sur NC La 1ère, propose l’exploration d’une facette méconnue de l’archipel. Ultime refuge pour de très rares espèces de geckos et de scinques, le paradis des touristes attire aussi les braconniers. Alan Nogues nous raconte les coulisses de ce tournage atypique. Combien de temps a duré le tournage de ce documentaire ? Le film est en gestation depuis 2017 mais le tournage des séquences aériennes a débuté en 2021. Le travail préparatoire a été long, il a fallu expliquer à la population et aux coutumiers de l’île des Pins que ce documentaire était destiné à de la sensibilisation environnementale. Petit à petit, nous avons gagné leur confiance et plusieurs personnes de l’île se sont investies dans le projet. On y aborde l’une des plus importantes légendes de l’île, celle d’un serpent à l’âme humaine. Pourquoi ce lien avec la mythologie ? Au-delà de l’aspect environnemental, je voulais parler des racines de cette culture en montrant la façon dont ce mythe est inspiré de l’observation de la nature. La plupart du temps, ces choses sont gardées secrètes et ça a pris du temps pour filmer quelques bribes de ce récit. Vous filmez des images exceptionnelles, en forêt, avec Hervé Jourdan, chercheur à l’IRD. Racontez-nous... C’était assez éprouvant, notamment lors des séquences qui se déroulent sur un îlot isolé. Nous avions installé dix caméras infrarouges sur la plage et en forêt. Mais cela n’a rien donné. Finalement, après plusieurs jours, nous avons aperçu, par hasard, un scinque subadulte. C’est la première fois qu’il est filmé. Vous montrez des images inédites prouvant l’existence d’un réseau de collectionneurs et braconniers. Comment y avez-vous eu accès ? Grâce à un réseau de surveillance sur Internet mis en place par Hervé Jourdan, nous avons obtenu des vidéos Youtube qui ne sont pas accessibles à tout le monde. L’idée, c’est vraiment de montrer aux Calédoniens qu’il existe des gens dans le monde qui viennent voler notre patrimoine. Vous abordez à plusieurs reprises la question des effets du changement climatique. Est-ce une préoccupation de la population ? Cette question était sans arrêt abordée par les gens. On prend souvent l’exemple d’Ouvéa ou de la côte Est mais à l’île des Pins, l’eau grignote aussi la terre. Les habitants sont inquiets pour leurs ressources vivrières, pour la pêche. LES 24 HEURES DE L’OCÉAN, C’EST AUSSI ÇA ! Du 4 au 9 juin, NC La 1ère donne corps à la Journée mondiale de l’océan du 8 juin à travers Les 24 heures de l’Océan. La chaîne adapte ses programmes télé avec 24 heures de documentaires du mardi 7 juin 20h au mercredi 8 juin 17h15. Vous retrouverez également les séquences Aninous qui présentent en deux minutes des animaux aquatiques et trois inédits de l’émission O fil de l’eau diffusés à 18 h 15 les mercredi, jeudi et vendredi. Enfin, les invités de l’émission Plein cadre diffusée chaque soir avant le journal télévisé viendront approfondir cette thématique. COULISSES 7

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