MONROE, HEPBURN Des secrets bien gardés Son acte de décès porte la mention “suicide probable”. Marilyn Monroe s’est-elle donné la mort dans la nuit du 5 au 6 août 1962 ou a-t-elle été victime d’un assassinat ? D’une exquise espièglerie, le sourire d’Audrey Hepburn était teinté de mélancolie. Ce portrait lève le voile sur les fêlures de l’actrice. Le mystère Marilyn En 1962, l’Amérique perd son icône blonde : Marilyn Monroe est retrouvée morte à son domicile de Los Angeles dans la nuit du 5 au 6 août. Officiellement, la star hollywoodienne a succombé à un “suicide probable”, mais, si sa santé mentale était fragile, de nombreux éléments laissent penser à un meurtre : son corps sans vie est étonnement drapé, sa chambre montre des signes d’effraction, des éléments de l’enquête ont disparu... Alors, qui aurait eu intérêt à la tuer ? Son psychiatre, Ralph Greenson, qui risquait de ne plus exercer si ses probables relations sexuelles avec elle s’ébruitaient ? Le président John F. Kennedy, et son frère, Bobby Kennedy, ministre de la Justice, avec qui Marilyn Monroe entretenait une liaison ? En pleine crise des missiles à Cuba, la vedette, qui notait ses échanges avec les Kennedy dans un carnet rouge – dont nul ne sait où il se trouve – détenait des informations confidentielles qu’elle menaçait de révéler aux médias... Soixante ans après sa mort, le mystère demeure, mais la boîte 39, gardée sous scellés à l’université de Californie, contient des documents appartenant au psychiatre de la comédienne susceptibles d’apporter de nouveaux éléments à l’enquête. Elle ne pourra être ouverte qu’en 2039. Vendredi 6 mai, à 23h05, sur Arte. Le sourire d’Audrey D’une exquise espièglerie, le sourire d’Audrey Hepburn était teinté de mélancolie. Ce portrait lève le voile sur les fêlures de l’actrice, qui ont façonné son style incomparable. Dans un bout d’essai pour Vacances romaines (1953), l’escapade romantique de William Wyler qui l’a révélée, transparaît déjà l’alliage sophistiqué de joie et de gravité qui fera de l’actrice une icône. Née en 1929 à Bruxelles, de la rencontre, à Java, entre une baronne hollandaise et un employé de banque britannique, Audrey Hepburn est abandonnée par son père à l’âge de 6 ans. Au sortir de la guerre, elle voit sa carrière décoller sous le patronage de Colette : en 1951, l’écrivaine française choisit ce “trésor trouvé sur la plage” de Monte-Carlo pour incarner sa Gigi à Broadway. Dès lors, les propositions se bousculent. De Sabrina (1954) à My Fair Lady (1964), en passant par l’immortel Diamants sur canapé (1961) de Blake Edwards, Audrey Hepburn impose sa pétillante frimousse et sa silhouette gracile. Elle délaisse le cinéma à la fin des années 1960 pour s’occuper de sa famille, avant de décrocher le rôle auquel elle dit avoir “postulé toute [sa] vie”: ambassadrice de l’Unicef. Faisant défiler photos sublimes, extraits de films et archives éclairantes, ce portrait revisite par petites touches la trajectoire d’Audrey Hepburn pour tenter de percer le mystère de son charme inégalé, entre élégance, légèreté et mélancolie. Lundi 2 mai, à 22h25, sur Arte. COULISSES 9
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