Coco TV 1364

TÉLÉ INTERVIEW Apolline de Malherbe Pendant des années, j'ai eu un plaisir immense à regarder les soirées électorales. ” “ En plus de la matinale sur les ondes de RMC, Apolline de Malherbe mène L'Interview, tous les jours à 8 h 30 sur BFMTV. La journaliste sera également au cœur du dispositif électoral, en duo avec Maxime Switek, le soir du deuxième scrutin de la présidentielle. Rencontre avec une passionnée. Vous serez à l'antenne le soir du deuxième tour de l’élection. Que ressentez-vous ? C'est un moment fort quand on est journaliste. On ne peut quasiment rien prévoir, on est prêts à vivre l'actualité comme elle se présente. Je sais l’intensité que cela représente, c’est une très longue plage horaire. Pendant des années, j'ai eu un plaisir immense à regarder ces soirées. C'était mon kif absolu. Quand j'étais petite, on n'avait pas la télé et mes parents en louaient une pour les soirées électorales. C'est vous dire à quel point c'était un événement à la maison ! Et même si j'étais jeune, je sentais qu'il se passait un truc. La politique, c'est vraiment votre spécialité ? J'ai toujours dit que je voulais bien suivre la politique, mais que je ne voulais pas devenir journaliste politique. Cela m'intéresse mais au sens large, c'est-à-dire les Français, leur vie, la société, le pouvoir d'achat. J'ai la chance de m'occuper aussi de la matinale de RMC, où je suis en lien permanent avec les auditeurs, qui vous appellent avec leurs joies et leurs peines. C'est très important pour moi. Le risque, pour les journalistes politiques, c'est de finir comme les politiciens, autrement dit assez déconnectés de la vraie vie. Vous êtes connue pour votre franc-parler, c'est quelque chose qui vous tient à cœur ? C'est assez intuitif, ce n'est pas une stratégie. Je crois beaucoup à la franchise, je travaille sans filet. J'aime le direct et le direct suscite des réactions spontanées. Je suis très exigeante, je n'ai pas envie qu'on se raconte des histoires. Je pense qu'on peut exiger des hommes politiques une vraie franchise. Être journaliste sur une chaîne d'info depuis 2020, c'est à la fois excitant et angoissant, non ? C'est une actualité qui est dure pour tout le monde. On a traversé les épreuves de la maladie, du confinement, de l'angoisse économique, de la guerre… Quand on n'est pas journaliste, on peut de temps en temps éteindre la télé et se couper du monde pendant 24 heures. Moi, je ne peux pas. Je ne peux pas me protéger. Il y a des moments où j'ai les larmes aux yeux, où je me répète qu'il ne faut pas que je craque. Pour autant, on ne peut pas faire abstraction de ses émotions. Mais c’est le choix que j’ai fait. Propos recueillis par Romance Lebeau Apolline de Malherbe est le visage de l’information sur RMC et BFMTV. JOURNALISTE « Je n’ai jamais le trac, personne ne me fait peur », nous avoue Apolline de Malherbe quand on lui demande si elle appréhende certaines interviews. « J’ai le même respect pour un auditeur qui n’a pas de sous que pour un ministre. C’est une question de respect ». PLANNING Appoline de Malherbe se lève à 3 h 45 ! Elle quitte la maison à 4 h 40 et prend l’antenne à 5 h 58. « Je suis partie pour un marathon de 3 heures de radio (sur RMC) et de télé (sur BFM) ». Elle s’octroie une petite sieste en fin de matinée et se remet à travailler jusqu’à 22 heures. 3h45 © ABACA © ABACA 12

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