Coco TV 1363

Portrait d’une égérie du cinéma des années 1990, dont le parcours atypique et la sensibilité à fleur de peau ont imprégné les rôles. Elle a toujours cultivé l’image d’une personnalité à part. Née en 1971 dans une famille bohème et libertaire, proche d’artistes de la Beat Generation comme Aldous Huxley, Allen Ginsberg ou Timothy Leary, Winona Ryder – née Horowitz – grandit entourée de livres. Trouvant difficilement sa place auprès de ses camarades, la jeune fille introvertie et rêveuse, qui fréquente une école de théâtre de San Francisco, décroche à 15 ans son premier rôle au cinéma dans Lucas de David Seltzer. Sa prestation est remarquée par un certain Tim Burton, qui la choisit pour la comédie macabre Beetlejuice : son rôle d’ado gothique, qui semble être écrit pour elle, propulse brutalement la jeune Winona dans la célébrité. La médiatisation du couple qu’elle forme bientôt avec Johnny Depp – à la ville, puis à l’écran dans Edward aux mains d’argent – achève d’en faire une des actrices les plus en vue du début des années 1990. Ses interprétations habitées et sa maturité séduiront Martin Scorsese (Le temps de l’innocence) ou Bille August (La maison aux esprits) aussi bien que Jean-Pierre Jeunet (Alien, la résurrection). Parcours d’outsider La médaille a pourtant son revers. Son hypersensibilité, qu’elle sait si bien infuser dans des rôles à son image, et son dévouement à son art mettent à mal la santé, physique comme psychologique, de la jeune comédienne. Après avoir dû renoncer à tourner dans Le parrain, elle est durement éprouvée par le tournage de Dracula (1992), où Coppola la maltraite sur le plateau. Quelques années plus tard, une condamnation pour vol à l’étalage met en lumière ses fragilités et écorne durablement sa réputation. Après une suite de carrière plus confidentielle, l’actrice, désormais quinquagénaire, fait un retour aussi inattendu que remarqué dans la série fantastique Stranger Things – prélude à un nouveau départ ? À travers les mots de son biographe Nigel Goodall et les témoignages de cinéastes et acteurs qui l’ont côtoyée, ce documentaire riche en extraits de films et en séquences d’archives dresse le portrait non sans aspérités d’une artiste au parcours d’outsider, dont l’intelligence et la malice crèvent l’écran. Lundi 11 avril, à 23h20, sur Arte. COULISSES 6 LA MAISON AUX ESPRITS Acte I : quelque part en Amérique du Sud, dans les années 1920, le jeune Esteban, amoureux de Rosa del Valle mais trop pauvre pour obtenir sa main, devient chercheur d’or. Fortune faite, il perd sa fiancée le jour même où il la demande en mariage. Sa petite sœur Clara,qui avait prédit qu’une mort allait survenir, fait vœu de silence. Esteban achète un vaste domaine, sur lequel il va régner en tyran. Acte II : Clara a accepté d’épouser Esteban et ils ont eu une fille, Blanca. Maltraitée par son époux, elle fait front commun avec sa fille et Férula, sa belle-sœur. Mais Blanca tombe enceinte de Pedro, salarié du domaine qui prêche la révolte aux paysans. Les jeunes gens partent en ville et emmènent Clara. Devenu un sénateur conservateur, Esteban est du bon côté quand des militaires décidés à écraser toute opposition de gauche prennent brutalement le pouvoir... Lundi 11 avril, à 21h, sur Arte. Winona Ryder UNE ACTRICE HABITÉE

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