Coco TV 1361

COULISSES 9 Attention, serial killers en vue sur Arte ! Cette semaine, tremblez téléspectateurs avec deux films cultes et d’horribles meurtriers : Boulevard de la mort de Quentin Tarantino et Le silence des agneaux de Jonathan Demme. Boulevard de la mort Mike (Kurt Russell), un cascadeur balafré, cueille des jeunes femmes à la sortie des bars pour les tuer d’une étrange manière avec une Chevrolet indestructible, qui protège du danger uniquement son conducteur. À Austin, après avoir explosé la tête d’une de ses victimes sur le tableau de bord, Mike prend en chasse trois copines avant de provoquer une collision mortelle avec leur véhicule. Quatorze mois plus tard, le psychopathe, désormais dans le Tennessee et au volant d’une Dodge, se lance à la poursuite de Lee, Abernathy, Kim et Zoë, qui toutes travaillent dans le cinéma, dont l’une comme cascadeuse. Mais les filles résistent au choc et traquent à leur tour leur agresseur... Pour son sixième opus, Quentin Tarantino pousse à son paroxysme l’hommage au cinéma bis qui traverse sa flamboyante filmographie. Pellicule granuleuse et jaunie, zooms et coupes abruptes, bande-son entaillée... : le réalisateur fait revivre avec un soin maniaque l’esprit libertaire et l’esthétique sauvage des productions seventies qu’il affectionne tant. Mais si ce pastiche fétichiste subjugue autant, c’est aussi parce que le réalisateur y appose sa touche personnelle, laissant libre cours à son humour décalé, à son formalisme renversant et à son goût immodéré pour la musique et les dialogues. Face au redoutable meurtrier (le génial Kurt Russell), Tarantino fait défiler une bande de super nanas libérées – dans les actes comme dans leur torrent de paroles – qui s’offriront une vengeance délectable en forme d’apothéose sanglante. Lundi 28 mars, à 21h, sur Arte. La mort aux trousses… SERIAL KILLERS Le silence des agneaux Jeune stagiaire du FBI farouchement décidée à réussir son diplôme, Clarice Starling est chargée par son mentor, dont elle rêve d’intégrer le service des “sciences du comportement”, d’interroger un psychopathe sanguinaire d’une intelligence supérieure. Tueur en série cannibale, détenu sous haute surveillance, Hannibal Lecter a exercé comme psychiatre, et le supérieur de Clarice le croit susceptible de comprendre, et donc d’aider à identifier, un autre tueur en série. Surnommé “Buffalo Bill” par la presse, ce dernier séquestre et tue des jeunes femmes dont il prélève la peau, au terme d’atroces et complexes rituels... Considéré comme un film d’horreur, mais surtout comme l’un de ces chefsd’œuvre qui marquent une génération pour devenir immédiatement des films de référence, Le silence des agneaux garde une puissance et une beauté intactes trente ans après sa sortie, qu’on le découvre ou qu’on le revoie. Dès les premières images, chargées de menace et de promesse, l’envoûtement opère, à la manière de l’alliance obscure et inéluctable nouée dans les ténèbres d’un souterrain entre une jeune fille aux yeux purs et un monstre clairvoyant. L’extraordinaire duo formé par Jodie Foster et Anthony Hopkins comme la virtuosité de l’écriture et de la mise en scène relèvent certes d’un imparable savoir-faire “à l’américaine”. Mais au-delà de l’efficacité, le film touche en profondeur en sondant les résonances que le mal, la peur, le chagrin produisent en chacun de nous. Mardi 29 mars, à 22h25, sur Arte.

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