Coco TV #1345
TÉLÉ INTERVIEW Stanley Weber Je suis un amoureux de la poésie de la vie, de la nature, des relations amoureuses, et même des textos. ” “ Une infirmière est désignée pour être jurée dans un procès criminel, au terme duquel le prévenu est envoyé en prison. Mais elle est finalement prise de doutes : et s'il était innocent ? Ophélia Kolb et Stanley Weber nous embarquent dans L'Homme que j'ai condamné , une série en quatre épisodes diffusée en intégralité le 8 décembre, dès 21 h 05 sur M6. Le comédien, dans la peau du coupable idéal, nous en dit plus. Vous incarnez Jimmy, un condamné froid, impassible et résigné… J'ai tendance à croire que je suis toujours plus juste quand je suis mutique que quand je parle. Ça part peut-être d'un manque de courage de la part de Jimmy. Il va en prison parce qu'il n'a pas la force de dénoncer ses amis ni de s'occuper de son fils. Ce qui va arriver à son petit garçon fait exploser ce monde-là. Je comprends l'impulsion et le désir com- plètement fou de sauver son enfant, un désir animal et instinctif, qui n'a pas besoin d'être rationnel. Vous apparaissez très musclé. Avez-vous suivi un entraînement spécial ? Je sortais d'un tournage, j'étais déjà dans cet état physique-là. Après, de par la tension nerveuse que provoque l'état de crise de Jimmy, le corps se tend, a besoin de bouger. Naturellement, il s'assèche peut-être un peu. En tout cas, pour moi, c'était naturel de moins manger, parce qu'un peu plus stressé. Mais ce n'était pas réfléchi. Est-ce que, comme lui, vous aimez la poésie ? Je lis beaucoup plus de théâtre et de romans que de poésie pure et dure, mais j'en ai quand même pas mal fait à l'école, en Angleterre, où on a beaucoup travaillé sur les sonnets de Shakespeare. Je ne suis pas un expert, par contre je suis un amoureux énorme de la poésie de la vie, de la nature, des rela- tions amoureuses, et même des textos [rires]. Parlez-nous de votre partenaire, Ophélia Kolb. Avant qu'on puisse jouer des scènes intenses, elle m'a rappelé à quel point ce métier est joyeux et facile quand il suffit d'y croire et de ne pas dramati- ser les situations : c'est-à-dire dédramatiser la vie pour dramatiser l'art. Elle arrivait à être morte de rire deux secondes avant une prise, alors que moi j'essayais de faire monter la tension. Êtes-vous sensible aux erreurs judiciaires ? Je suis forcément sensible à certaines affaires. Il y a beaucoup d'inégalités et d'injustices, et ça me bou- leverse. Ça m'inspire pour aller travailler sur des projets qui vont mettre en lumière ces sujets-là. Propos recueillis par Romance Lebeau Stanley Weber campe un homme fort physiquement, mais brisé intérieurement. ANECDOTE Stanley Weber, fils de l’illustre Jacques Weber, a l’habitude de tourner dans des projets internatio- naux (Outlander, Britan- nia). « La différence principale est qu’on a du vin à la cantine sur les tour- nages français », plaisante l’acteur de 35 ans. JUSTICE Chaque année, 23 000 citoyens français sont appe- lés à juger des crimes. C'est le sujet abordé par la série. Malgré ce thème très sérieux, l’ambiance était détendue sur le plateau. « Issa Doumbia [qui fait une apparition, NDLR] est tellement drôle ! », confie Stanley Weber. 23 000 © Cécile Rogue / M6 © Eloise LEGAY / Beaubourg Fiction / M6 12
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