CocoTV 1342

Cary Grant à l’honneur Arte consacre une soirée spéciale à cet immense acteur en diffusant le film La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock suivi d’un documentaire qui met en lumière son intimité. Cary Grant, un gentleman avec un côté sombre. O n se souvient de cette scène d’anthologie. Roger Thornhill, sous les traits de Cary Grant, poursuivi par un avion biplan dans un champ. Une scène qui résume à elle seule le titre du film d’Alfred Hitchcock, La Mort aux trousses . Perfection du suspense, ironie jubilatoire, érotisme discret : une mécanique de haute précision. Qui est Roger Thornhill ? Un flegmatique publicitaire new-yorkais qui est enlevé par deux hommes qui tentent de le tuer. Parvenant à leur échapper, il se rend au siège des Nations unies, à la suite d’un certain Townsend, qu’il prend pour l’un de ses ravisseurs. Mais ce dernier est assassiné et tout accuse Thornhill, qui doit désormais déjouer à la fois la police et les espions lancés à ses trousses. Sautant dans un train pour Chicago, il tombe sous le charme d’une blonde voyageuse, Eve Kendall, qui l’aide à se cacher. Mais se trouve-t-elle vraiment là par hasard ? Cary Grant, inusable marathonien, passe d’un morceau de bravoure à l’autre, Alfred Hitchcock ayant demandé à son scénariste, Ernest Lehman, d’échafauder aussi une course- poursuite autour de deux lieux spectaculaires : le siège des Nations unies et le mont Rushmore, célèbre pour ses effigies de quatre présidents américains sculptées dans la roche. Les deux compères ont monté une mécanique jubilatoire millimétrée, où les ingrédients du plaisir hitchcockien – suspense, érotisme, humour et brio – s’articulent à la perfection. Un très grand cru. La Mort aux trousses , lundi 15 novembre, à 20h55. Cary Grant, de l’autre côté du miroir La soirée se poursuit par le documentaire réalisé par Mark Kidel qui met en lumière l’intimité de Cary Grant. Gentleman affable à l’écran, âme secrètement en souffrance à la ville : derrière la vedette hollywoodienne se cache une personnalité profonde, dévoilée par une autobiographie inédite et des films amateurs personnels. Né Archibald Alexander Leach, en 1904 à Bristol, Cary Grant a 11 ans quand son père fait interner, sans le lui dire, sa mère dans une institution psychiatrique et s’en va refaire sa vie ailleurs. Le futur héros de La Mort aux trousses, disparu en 1986, vivra l’absence maternelle comme un abandon qui le suivra la majeure partie de sa vie, au fil des échecs successifs de ses relations amoureuses. L’acteur tente de résoudre ses fêlures identitaires par des séances de psychothérapie sous LSD. « Tout le monde voudrait être Cary Grant. Moi aussi, je veux être Cary Grant ! », plaisantera-t-il. Consignés dans une autobiographie jamais publiée, les pensées et les doutes de celui qui fut une icône de l’âge d’or hollywoodien jalonnent le film de Mark Kidel. Tout comme les images tournées par l’acteur lui-même : sa manière de cadrer les scènes de rue ou le visage de ses proches révèle le regard poétique qu’il portait sur le monde et la vie. À ses archives personnelles, confiées par Barbara Harris, sa cinquième épouse, et Jennifer Grant, sa fille, se mêlent les extraits des grands films de celui qui fut l’acteur préféré de Hitchcock, et qui a été sur scène acrobate, héros comique ou tragique et, surtout, homme du monde plein de charme. Cary Grant, de l’autre côté du miroir , lundi 15 novembre, à 23h05. COULISSES 7

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