CocoTV 1339
Q ui ne se souvient pas du célèbre petit mouvement de nez de Samantha, lorsqu’elle lance un sort ? La série raconte donc la vie de Samantha, une sorcière de Salem qui a vécu des siècles loin des humains, qui tombe amoureuse et épouse un homme mortel tout à fait ordinaire, Jean- Pierre Stephens. À ses côtés, elle tente d’avoir une vie simple de femme au foyer, aimante et dévouée. Oui mais voilà, c’était sans compter sur sa mère, Endora, qui ne supporte pas l’affront de voir sa fille chérie réduite à une simple mortelle ! Car Sam a promis à Jean-Pierre le soir de leur nuit de noces, qu’elle ne ferait plus usage de la magie. Jean-Pierre, derrière ses airs bougons, est un mari aimant et compréhensif, qui subvient aux besoins de sa tendre épouse en travaillant dans une agence de publicité, McMann et Tate. Son patron, Alfred Tate, débarque régulièrement à l’improviste chez les jeunes mariés avec de gros clients, afin de boucler des contrats. Entre les facéties de la famille de Sam qui jette régulièrement des sorts à Jean-Pierre le transformant tantôt en singe ou en loup-garou, les péripéties avec les clients de Jean-Pierre, ou encore les intrusions de la voisine, Sam est souvent obligée de rompre sa promesse de ne plus avoir recours à la magie pour sauver la situation in extremis et rétablir l’ordre et la sérénité dans la maisonnée. On assiste alors au méga happy end et l’épisode se clôture traditionnellement sur un tendre baiser échangé entre Sam et Jean-Pierre. Incarnation du rêve américain La série est délicieusement kitsch et surannée. Les histoires sont simples mais on prend plaisir à suivre les aventures quotidiennes de ce couple old school , qui mène une petite vie tranquille de banlieue, semblable à celle de beaucoup de familles américaines de l’époque. C’est l’incarnation du rêve américain de la décennie 60-70 que l’on voit à l’écran. Avec un petit soupçon de magie et de folie en plus. La sitcom a fait un tabac dès sa diffusion aux Etats-Unis, se classant deuxième du box-office pendant les premières saisons. Son succès fut tel, que cela incita la NBC, studio concurrent de la ABC, à produire sa propre série magique Jenny de mes rêves . Malgré les nombreuses similitudes et le plagiat manifeste de cette dernière, Jenny ne rattrapa jamais le succès de Ma Sorcière bien-aimée . Quelques anecdotes Les comédiens jouant les rôles secondaires apportaient leurs propres vêtements pour tourner la série ! Il n’y avait pas assez de budget alloué aux costumes. C’etait donc des tenues plus qu’authentiques qui étaient utilisées. À l’époque, les effets spéciaux numériques n’existaient pas encore. Alors on avait recours à toutes sortes d’astuces pour que l’illusion soit parfaite à l’écran. Par exemple, dans les scènes où Sam fait le ménage, Elizabeth Montgomery doit tenir la pose de longues minutes pendant que l’équipe du film nettoie et range la pièce autour d’elle, avant que le réalisateur recommence à tourner la suite de la scène. Magique ! Dans les années 50-60, il était usuel que l’alcool consommé dans une scène soit du véritable alcool ! Et comme c’est une époque où l’on avait pour habitude de beaucoup boire, les scènes avec alcool étaient nombreuses dans la série. Les acteurs se voyaient donc parfois finir leur scène légèrement éméchés. SERIAL ADDICT 9 Notre sorcière bien-aimée « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », chantait Aznavour. Evident quand on sait que la sitcom Ma Sorcière bien-aimée est apparue sur petit écran en… 1964 ! Mais la série est régulièrement rediffusée, actuellement sur 6 Ter, et on ne s’en lasse pas.
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