Coco TV #1333
COULISSES 8 Suspense, vous avez dit suspense ? Quoi de mieux qu’un bon film de suspense ? Cette semaine, Arte nous propose deux excellents films, dans deux registres différents, où la tension est à son comble. Code 7500 – Un avion en détresse samedi 11 septembre, à 20h55. Peu après le décollage d’un Airbus A319 de Berlin, quatre terroristes islamistes tentent de s’introduire dans le cockpit. Un seul y parvient, tuant le commandant de bord. Blessé, son copilote, Tobias Ellis, finit par neutraliser l’agresseur et se barricade. Mais en cabine, les assaillants menacent d’exécuter des otages parmi lesquels les deux hôtesses de l’air, dont l’une est la femme de Tobias... Huis-clos étouffant D’un sang-froid à toute épreuve, Tobias Ellis (Joseph Gordon-Levitt) se retrouve face à un terrible dilemme : doit-il garder la porte du cockpit fermée, comme le lui impose le règlement, quitte à sacrifier la vie d’otages ? Savamment orchestré, ce thriller ultraréaliste embarque le spectateur dans un huis-clos étouffant au redoutable suspense, le laissant, comme le pilote, sonné par les coups frappés à la porte du cockpit. Peur primale mardi 14 septembre, à 20h55. Martin Vail (Richard Gere), avocat médiatique et cynique, décide d’assurer la défense d’Aaron Stampler (Edward Norton), un jeune provincial timide et bègue, accusé d’avoir sauvagement assassiné l’archevêque de Chicago, qui l’avait pris sous son aile. Martin est convaincu de l’innocence de l’enfant de chœur, jusqu’à ce qu’il découvre, en menant sa propre enquête, les pratiques immorales de l’ecclésiastique, dont Aaron était la victime. Twist final mémorable Deux heures durant, ce thriller psychologique tient en haleine grâce à son scénario retors et sa mise en scène efficace. À l’instar de l’orgueilleux Martin Vail, instrumentalisé alors qu’il se pense maître de la situation, le spectateur est manipulé de bout en bout, jusqu’au twist final, mémorable. Face à Richard Gere, remarquable de sobriété, Edward Norton retranscrit toute l’ambivalence de son personnage par sa capacité à changer de visage en un rien de temps. Un rôle difficile qui le révéla au grand public et lui valut d’être nommé aux Oscars et de recevoir un Golden Globe en 1997.
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