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COULISSES 8 PLANÈTE MÉDITERRANÉE L’expérience inédite Quatre plongeurs se sont isolés par 120 mètres de fond, pendant un mois, pour redécouvrir la vie marine en Méditerranée. Une mission de grande envergure, initiée par Laurent Ballesta, à découvrir jeudi sur Caledonia. L a Méditerranée... Parce que les hommes y voyagent depuis des millénaires, on la croit sans secrets. Parce qu’ils l’ont conquise et maltraitée, on la croit dévastée. Mais pourtant, la Méditerranée est toujours une mer vivante qui reste à explorer. Dans ces profondeurs se cachent de vastes et riches territoires que l’homme connait très mal : les récifs coralligènes. Ces « hotspots » de biodiversité aussi beaux que les récifs coralliens se trouvent dans la « zone crépusculaire » entre 60 et 120 m de fond où ne parvient que moins de 1% de lumière. Étudier, illustrer, et faire connaître la partie méconnue des richesses sous- marines de la Méditerranée, c’est le défi que s’est lancé Laurent Ballesta, le célèbre photographe et biologiste. Vivre dans 5 m 2 Le chef d’expédition et son équipe vont vivre une expérience inédite : cohabiter à quatre dans un module pressurisé de 5 m 2 pendant 28 jours afin d’explorer sans limite les grandes profondeurs par 120 mètres. Cette exploration sera possible grâce au mariage de deux techniques : la plongée à saturation (confinement dans un espace maintenu sous pression) et la plongée sportive profonde (utilisation de scaphandres recycleurs). « En matière de performances techniques et sportives, il s’agit là d’une première mondiale, et je pèse mes mots quand je le dis. Voilà 18 ans que j’attendais d’avoir de tels moyens d’exploration », confie Laurent Ballesta. Grâce au projet Gombessa V, le temps de plongée ne sera plus limité. Une tourelle les descendra chaque jour à de grandes profondeurs, et ils seront ainsi libres d’explorer sans limite des espaces encore vierges d’observation. Des comportements inédits Cette folle aventure a pu se dérouler sous les caméras de Gil Kebaïli, le réalisateur de Planète Méditerranée . Son film retrace l’épopée collective au jour le jour, au fil d’éblouissantes images. « J’ai pu photographier 21 espèces qui n’avaient jamais été illustrées vivantes en Méditerranée, dont le barbier perroquet que je rêvais de voir, la morue cuivrée, l’araignée élégante, se réjouit Laurent Ballesta. On a filmé aussi des comportements inédits : la parade nuptiale des murènes, la prédation des grandes rascasses. » Après le documentaire, Antoine Reiss prolonge la soirée et reçoit en plateau un spécialiste de la plongée pour revenir sur les nombreux défis relevés par cette expédition hors norme. Jeudi 9 septembre, à 19h25, sur Caledonia. DES REQUINS ET DES HOMMES Ce lundi 6 septembre à 19h25, Caledonia nous fait vivre une autre expédition scientifique qui s’est déroulée dans nos eaux cette fois. Des requins et des hommes, un documentaire réalisé par Jean-Michel Boré, de l’IRD, nous immerge dans les lagons et récifs du parc de la mer de Corail. Ils font partie des derniers espaces quasi vierges de la planète. Recelant et accueillant une biodiversite extraordinaire parmi les plus elevees de la planete, les ensembles coralliens sont les derniers refuges pour les grands predateurs marins. Le Projet APEX anime par une equipe internationale de biologistes marins, a pour objectif de mieux comprendre l’ecologie des requins pour tenter d’enrayer leur declin. Un déclin observé partout ailleurs dans le monde.