Coco TV 1325

musique rime tragique Albums” de la BBC plonge dans les souvenirs de ces deux génies du son, et de leurs séances en studio avec Amy qui a écrit, parfois en quelques heures, ses titres les plus célèbres, parmi lesquels Back to Black et Rehab . En partie composé d’images inédites, le film dévoile des facettes méconnues de la chanteuse : humour, complicité avec ses producteurs, talent d’écriture... FLORENCE FOSTER JENKINS Lundi 19 juillet, à 21 h New York, 1944. Sur la scène d’un club privé, St. Clair Bayfield interprète sans talent un extrait d’ Hamlet de Shakespeare avant de présenter sa femme, Florence Foster Jenkins, une chanteuse soprano à la voix de fausset, déguisée en ange. Après la représentation, le couple regagne son hôtel, mais St. Clair ne tarde pas à aller retrouver Kathleen, sa maîtresse. Bientôt transportée par un concert lyrique auquel elle a assisté, Florence décide de reprendre des cours avec Carlo Edwards, son maître de chant, et choisit, pour l’accompagner, Cosmé McMoon, un jeune pianiste inconnu. Lors de la première répétition, le musicien, ébahi, découvre l’inaptitude vocale de l’élève... Castafiore américaine Après Xavier Giannoli et son excellent Marguerite , avec Catherine Frot, libre adaptation de la vie de la cantatrice, sujet aussi du documentaire Florence Foster Jenkins – La vraie histoire de la soprano qui chantait faux , Stephan Frears transpose à son tour son extraordinaire histoire à l’écran. Dans cette comédie dramatique au charme fou, le cinéaste pose un regard attendri sur la richissime héritière américaine, passionnée d’opéra, qui se rêve grande interprète lyrique dans une sorte d’élan vital. Avec une délectation manifeste, Meryl Streep prête son immense talent à l’improbable soprano, touchante dans son excentricité aux frontières de la folie. Malgré son absence de talent, cette fausse diva et vraie mondaine qui aurait, dit-on, inspiré à Hergé le personnage de la Castafiore parvint, grâce à sa fortune, à un puissant déni et à la complicité de son entourage, dont son dévoué et flagorneur mari St. Clair (épatant Hugh Grant), à se produire dans de prestigieuses salles américaines dont, en 1944, le célèbre Carnegie Hall. SŒUR SOURIRE Mardi 20 juillet, à 22h25 Il a suffi de quelques mois pour que la ritournelle « Dominique, nique, nique... » soit sur toutes les lèvres, et pour propulser La nonne chantante , l’album dont elle est issue, numéro un des ventes aux États-Unis dix semaines durant, entre 1963 et 1964. Composé et interprété par une religieuse dominicaine belge de 30 ans à la voix angélique, Jeanine Deckers, rebaptisée Sœur Sourire pour l’occasion, le tube est repris en plusieurs langues à travers la planète, et l’argent qu’il rapporte vaut à la nonne d’être considérée comme une imbattable valeur marketing par son ordre et par Philips, sa maison de disques. Mais des dissensions éclatent entre la mère supérieure du couvent, qui censure ses textes, et le label, qui exige d’elle des paroles joyeuses et légères. Après l’échec de son deuxième album, la chanteuse, qui a quitté sa communauté religieuse, est congédiée par Philips, et se voit interdire d’utiliser son nom d’artiste. Elle tente de faire redécoller sa carrière avec des chansons plus engagées qui s’en prennent au patriarcat ou à l’Église catholique et défendent la pilule. Le public n’est plus au rendez- vous et l’ex-dominicaine, désespérée et ruinée (l’administration fiscale lui réclame un impôt colossal sur des royalties pourtant versées en intégralité à l’ordre des dominicains), en butte à ses démons (enfance meurtrie, homosexualité refoulée...), se suicide avec son amie – et sans doute amante – Annie Pécher. COULISSES 7

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=