Coco Tv 1323

TÉLÉ INTERVIEW Benoît Poelvoorde J’adorerais être invisible. Combien de fois j’aurais envie de pousser quelqu’un dans l’escalier. ” “ Pour son premier long métrage, disponible le 9 juillet sur Netflix, Douglas Attal adapte le livre de Gérald Bronner, Comment je suis devenu super-héros. L’histoire se déroule dans un Paris fictif, où les surhommes sont banalisés. C’est dans ce contexte qu’un policier, joué par Pio Marmaï, enquête sur un trafic de pouvoirs magiques… Benoît Poelvoorde, dans la peau d’un ancien justicier, lui vient en aide. L’acteur belge nous en dit plus. Parlez-nous de votre costume de super-héros... J’ai de la chance parce que j’ai un très beau costume. Après, il est quand même difficile à porter. Car si vous regardez bien, j’ai les yeux très rapprochés. De loin, on a l’impression que je n’ai qu’un seul œil, donc ça a posé un peu problème pour me faire le chapeau avec une sorte de masque. J’étais un peu réticent au début, mais au fur et à mesure, ça m’a amusé. Leïla Bekhti a un très joli costume aussi, mais moins complet. Clovis Cornillac, qui apparaît à un moment, le porte assez bien lui aussi. Pourquoi les super-héros sont-ils souvent malheureux ? C’est souvent parce que la société les condamne à être des gens différents. Il y a une solitude inhérente à celui qui n’est pas comme les autres. Ce n’est pas toujours facile à accepter. On vous donne une diffé- rence dont vous pouvez faire mauvais usage, ce qui est d’ailleurs la réflexion du film de Douglas Attal, à partir du moment où on pourrait vous vendre un pouvoir. On peut avoir des capacités et ne pas les mettre nécessairement au service de qui que ce soit. Pourquoi est-ce que je serais moralement impecca- ble avec des aptitudes magiques ? Il n’y a aucune raison. Pourquoi est-ce que tous les films de super- héros sont toujours moralisateurs ? Alors que, très souvent, quand on regarde les premières bandes dessinées de Batman , il y a beaucoup d’épisodes où il devient méchant, où il entre du côté du Mal. Quels pouvoirs magiques aimeriez-vous avoir ? J’adorerais être invisible. Combien de fois j’aurais envie de pousser quelqu’un dans l’escalier... Il fait le malin, hop, il trébuche. Un petit croc-en-jambe à une tête de cul ! Ou gifler quelqu’un qui dit des âne- ries à la télé. J’aimerais bien aussi, par exemple, voir le pape faire caca ! Est-ce qu’il fait vraiment caca ? Je pourrais écrire les plus beaux romans ! Avec Les Mémoires d’un homme invisible, je suis sûr que je ferais un carton ! Leïla Bekhti me dit que c’est un truc de pervers, et c’est vrai qu’au début j’en profite- rais un peu pour voir les actrices nues, mais au final ce serait surtout pour aller pousser les gens dans l’escalier, leur faire mal ou les rendre ridicules. Propos recueillis par Romance Lebeau Benoît Poelvoorde, fantasque au cinéma comme dans la vie, est à son aise dans Comment je suis devenu super-héros. FANTASTIQUE Benoît Poelvoorde change de registre dans ce film de science-fiction. « C’est assez nouveau pour tous les deux et assez nouveau en France, c’est le premier film de super-héros français. On est émus, c’est original » , nous a confié Leïla Bekhti, sa partenaire à l’écran. CASTING Comment je suis devenu super-héros sortira le ven- dredi 9 juillet sur la plate- forme Netflix. Le film est réalisé par Douglas Attal, le fils du célèbre producteur Alain Attal, et réunit Benoît Poelvoorde, Pio Marmaï, Vimala Pons, Leïla Bekti et Swann Arlaud. 9 © Shutterstock / City Presse © Netflix 10

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