Coco TV 1319
FILMS CULTES Du fantastique à l’horreur Avec son nom iconique, incarnant à lui seul un certain âge d’or du cinéma de genre, John Carpenter reste la figure tutélaire d’une génération de cinéphiles pleins de gratitude pour son œuvre. Arte nous offre cette semaine trois de ses films cultse et un portrait passionnant du maître de l’horreur. N ew York 1997 , l’un des films les plus iconiques des années 80 de John Carpenter : New York, 1997. La criminalité ayant augmenté de 400 %, Manhattan est transformé en prison à sécurité maximale, un ghetto où s’entassent 3 millions de détenus. Cible d’un attentat, l’avion du président américain s’écrase sur l’île avec des documents ultrasecrets. Le président survit mais est pris en otage par des prisonniers. Snake Plissken, un criminel endurci sur le point d’être transféré à Manhattan, est chargé par le directeur de la prison de le sauver, en échange de sa grâce. Mais il n’a que vingt-quatre heures... La série B de luxe… Grand succès populaire du cinéma d’action, New York 1997 confirma le talent de John Carpenter, trois ans après Halloween . Dans des décors urbains époustouflants représentant un Manhattan tombé en ruines, Carpenter met en scène avec une ampleur visuelle extraordinaire une tension qui ne se relâche jamais, et invente la série B de luxe. Il contribue ainsi, après George Miller ( Mad Max ,1979), à lancer la mode de la science-fiction post-apocalyptique, un futurisme catastrophiste inauguré en 1973 par le glaçant Soleil vert de Richard Fleischer (1973). Carpenter innove avec un style emprunté à la bande dessinée, à la littérature pulp et surtout au western italien. La projection dans un horizon proche encourage le réalisateur à exagérer la dimension carnavalesque de New York 1997 , portée par une jungle humaine crasseuse et une esthétique de la récupération propice à toutes les audaces, dans les décors comme dans les costumes. Une vision critique de la société Mais assimiler le film à un pur exercice de style reviendrait à oublier qu’il s’inscrit dans un contexte politique commun à d’autres œuvres contestataires de son époque, proposant une vision critique de la société nord-américaine et de ses possibles dérives fascisantes. Le cinéaste allait déployer une verve satirique encore plus agressive sept ans plus tard avec Invasion Los Angeles (diffusé mardi 15 juin à 22h45). Mardi 8 juin, à 20h55, sur Arte. BIG JOHN COULISSES 8 Assaut , Halloween , Fog , New York 1997 , The Thing , Christine , Prince des ténèbres (diffusé vendredi 11 juin, à 0h05) , Invasion Los Angeles… : la filmographie de John Carpenter résonne toujours comme une sourde menace – ou un désir inavoué : la plongée dans un univers de frissons et d’angoisse, où la décharge d’adrénaline guette à chaque plan. Peu de créateurs ont marqué autant que lui le cinéma de genre (le fantastique, l’horreur), clouant sur leur siège des générations de spectateurs. C’est à une visite de cette impressionnante collection de films cultes que convie Julien Dunand, en compagnie du maître himself . Mardi 8 juin, à 22h40. John Carpenter (à droite) avec Kurt Russel, son acteur fétiche . @ Splendor Films
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