RESTAURATION L’indienne volante 58 Une richesse de détails Si les « classic birds » doivent se contenter de banquettes, je suis dotée de deux sièges individuels à l’avant, séparés par une longue console centrale. Malgré ma taille moyenne, mon espace intérieur n’a rien à envier à celui des modèles « full-size ». Ma sellerie bi-ton avec son revêtement de type Chesterfield est juste magnifique. L’omniprésence du chrome, la multitude de formes détaillées, les compteurs à fond blanc, le volant à large jante et la double casquette du tableau de bord procurent une sensation de luxe et de confort comme on n’en fait plus aujourd’hui. Je possède mon autoradio d’origine et je suis toutes options. La capote électrique se commande de l’intérieur, les fauteuils et les vitres sont également électriques, j’ai la direction assistée et la boîte automatique Cruise-O-Matic à trois rapports, et je bénéficie aussi d’un équipement dont seulement 15% des T-birds étaient dotées : la climatisation ! Mon moteur est celui avec lequel j’ai été livrée neuve, un V8 352 cubic inches de 300 ch monté en Y. Mes roues avant sont indépendantes par triangles superposés et ressorts hélicoïdaux, l’essieu arrière rigide est suspendu par ressorts à lames semi-elliptiques, et une barre anti-roulis est installée à l’avant. Mes freins hydrauliques sont à tambours assistés par dépression sur les quatre roues. Comme on peut s’en douter, mon braquage n’est pas le plus court avec son rayon de 6,15 m, et ma consommation moyenne d’essence s’établit à une vingtaine de litres aux 100 km ! J’ai longtemps fait de la figuration pour le cinéma aux États-Unis, et même en Nouvelle-Calédonie. C’est Jacques Jeandot qui m’a importée sur le territoire. Trente ans plus tard, devant l’insistance d’un de ses meilleurs amis, j’ai fini par changer de main, avant de croiser la route de Thierry en 2017. Je n’avais alors que 15 000 km au compteur. Les commandes fonctionnent de façon télémécanique, comme un flipper ! Les jantes « turbine » L’oiseau de tonnerre Forme de flèche indienne « Viseur » sur l’aile avant Avant importation Comme un signe de son inspiration originelle, un avion passe en phase d’atterrissage
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=