NAUTISME L’aigle des mers Naviguer sur une embarcation qui flotte grâce à des éléments gonflés à l’air est une pratique dont on ne peut certifier l’origine, mais qui date assurément de plusieurs siècles. On en trouve la trace en Mongolie s’agissant de petits radeaux montés sur des peaux de mouton gonflées, et les aquarelles de l’Amiral Pâris, réalisées à la suite de son séjour à Valparaiso au Chili vers 1830, illustrent déjà des catamarans réalisés en peaux de phoques, cousues ensemble pour former deux longs fuseaux, et imperméabilisées aux coutures par de la graisse ou du goudron. C’est à cette même époque qu’apparaissent les premiers canots pneumatiques en Europe, composés de gros boyaux posés sur un plancher à claire-voie. Ils s’imposent rapidement en tant qu’unités légères d’exploration et de sauvetage. Après avoir été abattus au-dessus de la Manche ou du Pacifique, beaucoup d’aviateurs de la Première et Seconde Guerre mondiale doivent leur salut aux versions à fond souple, autogonflables, placées sur leurs sièges. Cependant, si la traversée transatlantique du Dr Alain Bombard en 1952 à bord de L’Hérétique a prouvé l’utilité des canots pneumatiques et validé ses thèses sur la survie en mer, son échec dramatique lors de la tentative de franchissement de la « barre d’Étel » en 1958, marque les limites du concept en termes d’efficacité et de sécurité. C’est grâce au travail des étudiants de l’Atlantic College dans le sud du Pays de Galles à partir de 1962, que nait le principe des RIBs (Rigid Inflatable Boats) reposant sur une carène rigide en forme de V profond, supportée par un boudin gonflable compartimenté en U, et favorisant le passage dans la mer à grande vitesse. L’essor des carènes en V Beaucoup d’acteurs s’activent alors sur le marché. Dans la même décennie, les brevets de Paul Brot, installé sur l’île de la Jatte, introduisent les « semi-rigides » en France. Georges Hennebutte, un des premiers à pratiquer le surf sur la côte landaise, crée L’Espadon, longtemps utilisé comme engin de sauvetage par la SNSM, avec lequel il franchit sans encombre la fameuse barre d’Étel en 1967. Mais c’est finalement le nom de l’entreprise Zodiac qui restera longtemps confondu avec ce type de canot. L’excellence est aujourd’hui l’apanage de la marque Brig. Internationalement reconnues pour la qualité d’exécution et des matériaux utilisés, plus de 5 000 unités entièrement faites à la main sont produites chaque année au siège social de 9 000 m2, situé en Ukraine, ce qui en fait le premier constructeur mondial de semi-rigides. Leurs équipes, basées sur d’anciens ingénieurs Distingué Brig Eagle 10 Des brigantins au Brig élégant Un grand espace de vie 68 Disponible chez Limousin Marine - Tél. : 28 22 95 / 70, route du Port Despointes, Nouméa
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