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ENTOUTE SÉCURITÉ E n 2015, l’association Prévention routière en Métropole lançait, avec le soutien des forces de l ’ordre, une vas te étude d’observation sur l’utilisation p a r l e s p a r e n t s d e s équipements de sécurité destinés aux enfants. Les chiffres sont sans appel : près de 2 bambins sur 3 sont mal attachés en voiture, voire ne le sont pas du tout ! Et les tristes résultats de l’accidentologie des dernières années tendent à montrer que la situation n’a pas beaucoup évolué depuis. Pour limiter drastiquement les risques, il convient de respecter scrupuleusement certaines règles. UNE AFFAIRE DE TAILLE OU DE POIDS La législation, en la matière, est assez claire : « En application du Code de la route de Nouvel le-Calédonie, i l est interdi t de transporter des enfants de moins de 10 ans aux places avant des véhicules dont le poids total autorisé en charge n’excède pas 3,5 tonnes. À partir du 1er janvier 2006, cette disposition est complétée par l’obligation que tout enfant de moins de 10 ans transporté dans des voitures par ticulières et des camionnettes soit maintenu par un dispositif de retenue homologué, adapté à son poids et à sa taille. » Pour ce faire, les sièges auto sont divisés en différentes catégories. La norme européenne dist ingue cinq groupes correspondant au poids de l’enfant : 0,0+,1, 2 et 3. Le groupe 0 : pour les nouveau-nés jusqu’à 9-10 kg (environ 9-10 mois). Ce groupe correspond aux dispositifs «premier âge». Ils sont const i tués de sièges-coques qui maintiennent le bébé dans une position mi- couchée et «dos à la route», soit à l’avant, soit à l’arrière ; mais encore généralement fixés avec la ceinture trois points. Cette option «dos à la route» est fortement conseillée pour les premiers mois, alors que la tête pèse très lourd par rapport au corps et que le cou est extrêmement fragile. En position classique, «face à la route», un simple coup de frein brutal peut avoir des effets désastreux, surtout si le bébé est mal maintenu dans un siège trop grand. Le groupe 0 + : pour les nourrissons jusqu’à 13 kg (environ 15-16 mois). Ce siège est une version surdimensionnée du précédent. Il permet de transporter l’enfant dos à la route, dans une position semi-allongée, et d’éviter ainsi les blessures des vertèbres en cas de choc frontal. Il doit être installé dans les mêmes conditions que le siège du groupe 0. Le groupe 1 : pour les 9 à 18 kg (de 9-10 mois jusqu’à 3 ou 4 ans). Deux types de dispositifs permettent à l’enfant de se tenir assis et face à la route – puisque sa taille ne lui permet plus de rester dans la position dos à la route : • Le siège baquet doté d’un harnais, système de sangles qui maintiennent fermement l’enfant en passant sur ses deux épaules et entre ses jambes. Ce dispositif se fixe sur la banquette arrière à l’aide d’une ceinture trois points ou un système Isof ix lorsque le véhicule le permet. • Dispositif plus récent, le siège bouclier d’impact assure une protection accrue de l’enfant, du fait que la tête de l’enfant n’est pas projetée vers l’avant. Il baisserait les risques de blessures au cou de près de 40 %. Le bouclier d’impact est une ceinture ventrale épaisse et large rembourrée de matériaux qui absorbent le choc. Le groupe 2 : pour les 15-25 kg et le groupe 3 , pour les 22-36 kg (de 3-4 ans à 10 ans). Ces dispositifs allégés permettent aux plus grands d’être désormais maintenus dans une ceinture trois points, mais sans danger. Le premier, grâce à un rehausseur à dosseret : recommandé pour les enfants jusqu’à 6-7 ans, il assure un excellent maintien du buste grâce au passant de dosseret qui guide la ceinture sur l’épaule. Le second est un coussin rehausseur dont les accoudoirs servent de guide à la sangle abdom i n a l e , pe r me t t a n t s o n bo n positionnement. Un tel dispositif ne doit pas être utilisé avec la ceinture à deux points (ceinture ventrale). P R A T I Q U E 64 Le siège auto pour les enfants jusqu’à 10 ans est un équipement de sécurité indispensable. De multiples études montrent toutefois que dans un grand nombre de cas, le dispositif est mal utilisé ou installé. Voici tout ce qu’il faut savoir pour une installation optimale. Pas trop vite ! Il ne faut pas précipiter le passage d’un siège auto à celui de la simple banquette de votre voiture. D’un point de vue morphologique, il est conseillé d’utiliser un rehausseur jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans et qu’il ait atteint 135 cm. Avant cet âge, le bassin est en effet trop fragile pour supporter la pression de la ceinture classique en cas d’accident, tandis qu’en deçà de 135 cm, le bambin est trop petit pour que celle-ci soit bien positionnée. Or, les dommages causés par une ceinture, même lors d’un choc à faible allure, peuvent être considérables. À l’inverse, le passage de ceinture du rehausseur permet d’absorber une bonne partie de l’énergie en cas de collision, tout en maintenant correctement le petit passager sur son siège.

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