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L es économies de carburant réa l i sées au vo l an t d’ un véhicule hybride dépendent de l’usage que l’on en fait au quotidien, c’est entendu. En centre-ville, les différences avec le thermique peuvent aller jusqu’à 50 % pour l’essence et 30 % pour le diesel. Mais au-delà de l’usage, c’est aussi son style de conduite qui influera sur les résultats. OPTIMISER L’UTILISATION DES MOTEURS L’association d’un moteur thermique et d’un bloc électrique ne change fondamentalement pas la donne côté conduite. Si l’on est habitué à conduire un véhicule équipé d’une boîte automatique, le dépaysement ne sera pas f lagrant. Inutile, par conséquent, de rouler tel un escargot pour améliorer ses chiffres de consommation. Il sera bien plus judicieux de regarder régulièrement l’état de charge de la batterie. Lorsqu’elle est en dessous de 50 %, par exemple, on prendra soin de rester en mode électr ique lors des 2 ou 3 premières secondes, puis d’accélérer franchement afin d’atteindre le plus rapidement possible sa vitesse de croisière grâce à l’association des deux moteurs. Une fois celle-ci atteinte, on lève le pied pour que l’électrique reprenne la main et conserve son rythme de croisière. Bien sûr, ce mode opératoire dépend de la technologie hybride embarquée et des possibilités offertes par les éventuels modes de conduite. Le principe reste toutefois constant : on utilise le moteur électrique pour accélérer, puis le thermique pour atteindre la vitesse désirée et on relâche les gaz pour maintenir un rythme sur la durée. Lorsque le niveau de la batterie devient faible, i l convient de pr ivi légier les accélérations fermes plutôt que les longues mises en marche. LE FREINAGE, LE NERF DE LA GUERRE C’est lors des phases de freinage que l’on pourra influer le plus sur sa consommation de carburant. Il faut, à tout prix, éviter les décélérations brutales. En effet, sur la p l upa r t des vo i t u res ac t ue l l es , l e ralentissement du véhicule est 100 % électrique jusqu’à mi-course de la pédale de frein. Le dispositi f récupère l ’énergie cinétique de l’auto et la transforme en électricité. C’est autant de watts gagnés pour étendre le rayon d’action. C’est aussi pour cette raison que les plaquettes et les disques s’usent moins sur un modèle hybride. Dans tous les cas, l’anticipation est le maître mot. On peut même faire d’une pierre deux coups en augmentant ses distances de sécurité : réduire ses risques d’accident et mieux gérer ses phases de décélération. Des principes similaires gouvernent la conduite en descente. Contrairement à un véhicule thermique, il faut ici freiner de manière régulière et légère. Ne craignez pas l’usure des plaquettes ou des disques, elle sera inexistante puisque le freinage est là encore 100 % électrique. Dans le sens inverse, celui de la montée, préférez les accélérations franches à l’allure stable. Gourmandes les hybrides ? D’après une étude réalisée par le Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research ISI et par l’International Council on Clean Transportation (ICCT), les voitures hybrides rechargeables consommeraient bien plus que prévu. Et ce ne serait pas la faute des véhicules, mais bien des habitudes des usagers. Dans les faits, d’après cette étude, seulement 37 % des trajets en hybride rechargeable seraient effectués avec le moteur électrique. Un chiffre qui descend à 20 % pour les véhicules de société. Le constat est sans appel : si l’on veut réaliser de belles économies de carburant, et contribuer à limiter la pollution grâce à sa voiture hybride rechargeable, il faut donc utiliser le plus possible le mode électrique ! (Lire l’article Pourquoi rouler en hybride rechargeable peut vous coûter cher sur le site www.ufcnouvellecaledonie.nc . ) OPTIMISER LACONDUITE Les véhicules hybrides mettent en avant leur frugalité, en particulier en centre-ville. Quelques adaptations s’imposent tout de même pour en tirer le meilleur parti. 61 P R A T I Q U E
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