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ÉCO-CONDUITE RÉDUISEZVOTRE CONSOMMATION DECARBURANT L a pandémie mondiale et les restrictions sanitaires qu’elle a entraînées ont mis en évidence l’énorme impact des énergies fossi les sur l ’économie et l’environnement. La baisse spectaculaire des émissions de CO 2 en 2020 – en recul de 7 % lorsque le trafic a tourné au ralenti ! – montre en effet que les marges de manœuvre sont importantes. Les transports routiers représentent environ un quar t de la pol lut ion des grandes métropoles. L’empreinte écologique est colossale. Le coût économique est du même acabit. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir à son petit niveau. Il y a, bien sûr, la possibilité d’acheter un véhicule électrique ou hybride, de recourir plus régu l i èremen t au covo i t urage e t à l’autopar tage ou encore de réduire ses déplacements en voiture. Mais des gestes quot idi ens et de bonnes habi t udes respectées derrière le volant permettent également de réduire de façon significative sa consommation de carburant. Les frottements, quels qu’ils soient, sont les pires ennemis de l’automobiliste économe. Au premier rang de cette armée malveillante, on re t rouve l a r é s i s t a n ce à l ’ a i r . Concrètement, il faut deux fois plus de puissance à 120 km/h qu’à 60 km/h. À partir d’ une cer t a i ne v i tesse, une vo i t ure consomme donc plus d’essence pour « briser » le mur de l’air plutôt que pour réellement avancer. CALCUL MENTAL Le meilleur rendement d’un moteur se situe aux alentours de 100 km/h. Cela peut varier quelque peu en fonction des modèles, mais ce niveau de vitesse est le plus souvent optimal : c’est là qu’une voiture brûle le moins d’énergie par rapport à son allure. Le premier bon réflexe est donc de rester le plus possible dans cette zone (bon pas toujours simple avec les limitations de vitesse). De même, c’est à cause de la résistance à l’air qu’il vaut mieux installer une remorque plutôt qu’un coffre de toit. Autre source de consommation : le frottement au sol. Là, ce sont les pneus qui sont en première ligne. L’état et la pression sont des facteurs fondamentaux. Moins de 0,6 bar de sous- gonf lage et ce sont déjà 5 % de la consommat ion qui s’envolent (l ire en page 66). Enfin, le poids est également un élément crucial. Il faut compter entre 5 et 7 litres par 100 km pour tracter une tonne. PÉDALE DOUCE Il est aussi possible d’influer positivement sur sa consommation derrière le volant. La règle est simple : il faut anticiper les freinages et les phases d’accélération. Le but est d’utiliser le moins possible le frein et l’accélérateur et de jouer avec l’inertie du véhicule. C’est en démarrant que la voiture consomme le plus. Rester autant que possible dans la zone des 2 000 tr/min pour les diesel et de 2 500 tr/min pour l’essence permet de réduire d’environ 10 % la consommation. En arrêt prolongé, il convient également d’arrêter le moteur. Mais c’est aussi judicieux pour de très courtes pauses, aux feux rouges ou dans les bouchons par exemple, grâce aux dispositifs Start&Stop. Gardez enfin à l’esprit que la climatisation entraîne une surconsommation de 8 %. Sous les 100 km/h, il est donc plus judicieux d’ouvrir les fenêtres en été. Au-delà de cette vitesse, la clim devient en revanche moins énergivore. La consommation de carburant des véhicules est au cœur de toutes les préoccupations. Économiques, bien sûr, afin de réduire au maximum le poids sur le budget des ménages, mais aussi écologiques, pour diminuer l’empreinte sur l’environnement. Au volant, de petits gestes simples peuvent avoir des effets importants. 55 P R A T I Q U E

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