Auto Moto Bateau n°135

Chez Porsche, depuis deux ans, c’est une vraie révolution au niveau des moteurs. Le 6 cylindres bi-turbo s’est déjà généralisé sur toutes les 911, et les Cayman et Boxster perdent quant à eux deux cylindres, ce qui provoque l’étonnement des puristes. Si ce changement peut paraître stupéfiant pour les habitués de la marque, il faut tout de même savoir que dans l’histoire de Porsche, des modèles légendaires comme la mythique 550 Spyder étaient en 4 cylindres. Extérieurement, le Boxster évolue peu et c’est très bien. Difficile par ailleurs de toucher à un modèle réussi. La ligne est somptueuse, les courbes harmo- nieuses et équilibrées. À noter quand même que 70 % des pièces sont nouvelles, l’avant bénéficie de prises d’air et d’op- tiques redessinés. L’arrière est discrètement revu également. noUvel intérieUr Dans l’habitacle, la partie supérieure de la planche de bord af- fiche de nouvelles bouches d’aération. On remarque surtout l’imposant écran multimédia tactile, pilotant notamment le sys- tème audio Bose de plus de 100 watts. Ici, une somptueuse sel- lerie cuir bicolore et des ceintures rouges apportent davantage encore de sportivité à l’ensemble de ce modèle truffé d’op- tions, parmi lesquelles figurent des jantes de 20 pouces. Niveau rangement, on a toujours deux coffres, moteur central oblige. Désormais 300 chevaUx C’est le principal changement, et pas des moindres. Le 6 cylindres tire sa révérence et laisse place à un 4 cylindres (toujours à plat quand même) turbo de 300 chevaux. Plus puis- sant et bien plus coupleux évidemment à bas régime, il se ré- vèle surtout plus économique en carburant. Forcément un peu critiqués pour ce changement, les motoristes de Porsche ont bien travaillé leur moteur. C’est déjà 35 chevaux de plus que l’ancien et 100 Nmsupplémentaires (380 au total dès 1 950 tours). Comme on le devine, les performances sont en nette hausse avec un 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, avec une consommation mixte annoncée réduite d’environ 1 L (tout comme les rejets de CO 2 en chute de plus de 20 g). agrément et sonorité Avant de démarrer, on s’interroge… Que va donner ce 4 cylindres ? Franchement, c’est bluffant. Le moteur ronfle fort, même au ralenti. Les ingénieurs ont su lui donner beaucoup de coffre, il résonne de manière vibrante, surtout en mode sport. Sur la route, on retrouve les qualités dynamiques qui ont fait le succès du Boxster. À savoir une voiture légère (1 410 kg), parfai- tement équilibrée, au comportement incroyable. Le Boxster est scotché à la route, vire totalement et à plat. Il possède en plus une direction très directe. Avec la boîte PDK, c’est le bonheur intégral, notamment au rétrogradage où le 4 cylindres crépite violemment. Sensations garanties en mode cabriolet, surtout avec le couple max disponible très tôt et sur une large plage. Le Boxster nous gratifie d’accélérations plus violentes que sur l’ancien, évidemment, où il fallait aller chercher la puissance max en haut du compte-tours. faire mieUx avec moins On pourrait le voir ainsi, tant cette sportive s’avère encore plus aboutie, plus performante et plus efficace que la précédente. Côté nostalgie, on pourra dire que le 6 cylindres était plus mélo- dieux mais c’est une question de goût. Porsche signe là encore une des sportives les plus grisantes à piloter, incontournable sur le segment. chez Porsche magenta à partir de 8,2 millions (tarif octobre 2018).Tél. : 26 67 26.

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