Autu MOto Bateau #134
le graissage s’effectue par carter sec. Deux radiateurs d’huile prennent place derrière les roues arrière, dans le porte-à-faux. Le carter, le bloc moteur et les culasses sont en alliage d’aluminium-silicium et les parois internes des chemises en aluminium sont renforcées par un alliage nickel-silicium (Nikasil). Tout cela procure à la Ferrari F40 un rapport poids/puissance à tomber à la renverse : 2,3kg / cheval. Pour atteindre cette valeur digne d’un sport-proto, elle affiche, en plus d’une puissance hors norme, un poids plume en se limitant à 1 100 kg, c’est-à-dire à peine plus qu’une petite citadine actuelle. La F40 réalise cet impossible challenge pour offrir à son pilote un max de sensations, aussi proches que possible de la compé- tition. Aussi souple la F40 puisse-t-elle se montrer en conduite coulée, elle est aussi et surtout capable d’accélérations à couper le souffle. Deux chiffres pour illustrer cela : un 0 à 200km/h en 12 secondes et le 1000 m en 21 secondes ! De quoi rendre fou un radar… Qui pouvait oser ? Amener un tel engin à sa limite ? Bien peu de conducteurs au monde, évidemment, en étaient capables. Michael Schumacher a eu à l’époque le plaisir d’en prendre le volant. Poussée dans ses retranchements sur circuit, la F40 était clairement sa préférée, celle avec laquelle il prit le plus de plaisir et ressen- tit les sensations d’une véritable voiture de course. Les masses bien réparties, le centre de gravité extrêmement bas, les porte-à-faux réduits, la direction ultra précise et directe, l’assiette stable et un poids plume, tout cela permet à la F40 d’offrir un comportement agile et rigoureux. Sous-vireuse en entrée de virage, elle se place ensuite à l’accélé- rateur. Les réglages possibles permettent à chaque client de personnaliser le comporte- ment de son auto. Les trajectoires millimétrées, la Ferrari F40 s’en régale, se plaçant où l’on veut, selon les désirs de son pilote. Ce dernier, bien calé dans son siège baquet en Kevlar, peut savou- rer une position de conduite parfaite et une tenue de route époustouflante. La F40 est dotée de deux barres antirou- lis. Le correcteur d’assiette, à 3 positions, est commandé de l’habitacle par un bouton. Il permet de rehausser la garde au sol de 25mm pour les manœuvres. La tenue de route est celle d’une voiture de course. Grâce à son fond plat, son gros aileron et son plancher à effet de sol, la F40 reste posée sur des rails jusqu’à sa vitesse maxi de 324 km/h chrono, qu’elle atteint en quelques secondes seulement. Spectaculaire… sur le sec et sur bons revêtements. Sur routes mauvaises, on se gardera bien de défier le reste du monde. La F40 saute et les pneus suivent la moindre ornière. Sous la pluie, pire encore, il faut rouler sur des œufs sinon ce sera le tête-à- queue en cas de forte accélération. Pure et dure Effectivement, la F40 se « résume » à cela. En contrepartie de ce potentiel sportif ahuris- sant, on n’envisagera pas de longs trajets... Le niveau sonore et l’inconfort général de la Ferrari F40 décourageront de passer des heures à son volant... Elle figure parmi les voitures de sport les plus extrêmes de tous les temps, le dernier chef-d’œuvre du vivant de Ferrari, et une des plus chères au niveau collection. . n
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