37 TATOUAGE HOMME Les tatouages sont une forme d’expression de sa personnalité. Comme on s’offrirait un dressing ou qu’on changerait de coupe de cheveux sur un coup de tête, cer tains hommes vont s’offrir de nouveaux tattoos chez le tatoueur du coin. Un petit tattoo par-ci, un petit tattoo par-là. D’autres font de leur corps un tableau vivant avec de nombreux tatouages qui se parlent et se répondent. Et puis, par peur sûrement, nombreux sont ceux qui n’osent pas sauter le pas. Parce que ce n’est pas conseillé d’agir sous l’impulsion pour se faire tatouer, il est impor tant de prendre son temps et de bien choisir son tatoueur. Choisir un style Le tatoueur Kuby insiste sur ce duo que forment le tatoueur et le tatoué : « Le travail se fait à deux. La réflexion autour d’un dessin, d’un projet global et de son rendu final si c’est un gros tattoo – un bras ou un dos entier par exemple – la gestion de la douleur… tout cela demande un échange fort entre mes clients et moi. J’ai un profond respect pour mes clients car ils me donnent ce qu’il y a de plus cher : leur corps et leur confiance. » Tatoueur mais aussi graffeur et rappeur, Kuby n’aime pas qu’on le range dans une seule case : « Je suis un artiste. On choisit son tatoueur pour son style et sa patte personnelle car il y a autant de tatoueurs que de philosophies, et autant de tatoués que de styles. J’aime autant tatouer des dessins old school aux traits épais qu’on appelle « néo trad » comme des ancres marines ou des hirondelles, que des mandalas et des fleurs aux traits très fins. » Des tendances fortes… Parmi les tendances du moment, les tatouages liés à la mythologie nordique sont appréciés. Dans le shop de Kuby situé rue Charleroi, Dylan, 27 ans, est en train de se faire tatouer un symbole viking dans le cou. Adepte de l’odinisme (religion du panthéon viking), il souhaite l’exprimer sur une bonne par tie de son corps : crâne, cou, dos, torse, bras et mollets : « J’en ai pour plusieurs années, c’est un engagement à vie ». Mademoiselle Tattoo – Sylvie – dans son shop situé rue Jacques-Iekawé, nous confie : « Même si les hommes sont moins sensibles aux phénomènes de mode, je note qu’on me demande beaucoup d’écrire les prénoms des enfants. Et la tendance qui a toujours été très forte chez nous, c’est le dessin polynésien : en bracelet, sur les avant-bras, sur les mollets… J’ai été formée par un Marquisien mais j’aime ce qui est très réaliste, jouer sur les dégradés. Chaque pièce est unique. » … et des demandes parfois saugrenues « On m’a un jour demandé de réaliser le logo BMW. J’ai approfondi les choses avec le client pour intégrer le logo dans un dessin géométrique. On m’a aussi demandé une bouteille de Maggi », explique Kuby, le sourire aux lèvres. Mademoiselle Tattoo nous glisse que « parfois ce sont les emplacements qui sont saugrenus… » Prendre son temps « Pourquoi je veux me faire tatouer » et sur tout « pourquoi je veux me faire tatouer ce motif en particulier » sont les deux questions indispensables à se poser au début. Des questions que s’est posées Adji, 29 ans, avant de se faire tatouer AmyWinehouse sur un bras, des roses sur l’autre, et sur tout un hibou à l’avant du cou : « j’ai demandé la permission à mes proches et souvent repoussé les rendez-vous chez le tatoueur pour me laisser encore du temps de réflexion. Chaque dessin a du sens pour moi, mais il est important de mûrir sa réflexion. » Et si vous venez à regretter votre tatouage, sachez qu’il est toujours possible d’effectuer un recouvrement chez le tatoueur ou des séances de laser pigmentaire chez un dermatologue. Rappelons que le tatouage est interdit aux mineurs sans le consentement de leurs parents. Les tatouages n’ont jamais été aussi répandus. Qu’ils soient discrets et symboliques ou visibles et audacieux, ils ont chacun une histoire. Petit tour des tendances. L’ART DANS LA PEAU « Chaque dessin a du sens, mais il est important de mûrir sa réflexion. »
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