L'homme - Juin 2021

69 PRATIQUE HOMME L a moto est un véhicule à par t dans le paysage routier. Devenir motard, c’est embrasser une cer taine idée de la liber té… tout en acceptant les contraintes qui vont avec. L’entretien rigoureux de sa protégée en fait par tie. Pour des raisons esthétiques, bien sûr, mais aussi pour limiter les risques de panne ou de dysfonctionnement dont les conséquences, plus encore qu’en voiture, peuvent être tragiques. Aux petits soins Une fois par trimestre, ou pour les plus rigoureux une fois par mois, il convient de nettoyer sa moto à l’aide d’une simple éponge, d’un peu de savon dilué et d’eau. L’objectif est d’enlever tous les dépôts dont l’action sur le long terme pourrait s’avérer nocive pour le vernis et la peinture. Plus encore qu’une voiture, une moto est en effet sensible à l’oxydation. Il est aussi conseillé de badigeonner les chromes et les pièces métalliques exposées avec un peu d’huile. Durant ce petit toilettage, on s’arrêtera plus spécifiquement sur les optiques, cruciaux pour la sécurité. Il convient de choyer ses phares pour que rien ne vienne réduire leur efficacité. Il existe d’ailleurs des produits qui freinent le jaunissement des plastiques : au moindre signe de coloration, il peut être judicieux d’y recourir. En bout de chaîne Dès ses premiers tours de roue, le jeune pilote y est sensibilisé : la chaîne d’une moto doit faire l’objet de tous les soins ! Bien trop souvent, aucun signe avant-coureur ni aucun symptôme alarmant ne viennent prévenir le propriétaire que la rupture est proche. On se rend compte alors trop tard qu’un maillon était en fin de vie… avec des conséquences qui peuvent être catastrophiques. La règle est simple : ne jamais reporter au lendemain des soins qui doivent être faits en temps et en heure. Il faut donc s’astreindre à des gestes réguliers. Si un bon graissage est indispensable, les pilotes chevronnés ne sont, en revanche, pas tous d’accord sur ses modalités. Les plus pointilleux réalisent cette étape tous les 500 km. Par tir sur une base de 1 000 km est toutefois plus raisonnable. Pour ne pas passer à côté, la lubrification peut intervenir tous les deux pleins. Quelle que soit la fréquence retenue, dès que les maillons commencent à briller ou dès que la chaîne a été en contact prolongé avec de l’eau (lavage, forte pluie, etc.), il faut passer par la case graissage. Le soir est le moment de la journée le plus adapté. La moto est rentrée, le moteur est encore un peu chaud – facilitant la fluidification de l’huile – et la nuit fera son office avant un nouveau dépar t. Toutes les cinq lubrifications, il convient enfin d’éliminer le cambouis accumulé avec un pinceau et un peu de pétrole. Ainsi soignée, la chaîne sera non seulement d’une fiabilité sans faille, mais pourra aussi tenir bien plus que 20 000 km. Temps mort On profitera des éventuelles périodes de stationnement prolongé pour s’occuper des filtres et des liquides. Il est préférable de laisser le réservoir entrouver t et de boucher les prises d’air et le silencieux. Il est raisonnable, également, d’enlever la batterie et de l’entretenir avec un chargeur lent. Il peut enfin être utile de recouvrir les pneus de mousse, pour éviter les déformations, et de bâcher l’ensemble en veillant à ce que l’air continue de circuler pour éviter d’éventuels problèmes d’humidité. Être motard aujourd’hui, c’est affirmer une certaine idée de la liberté. Mais c’est aussi se plier à certaines contraintes pour ménager sa monture. Un entretien scrupuleux en fait partie. Nos conseils pour de votre moto PRENDRE SOIN

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