L'homme - Juin 2021
l’histoire L e groupe C voit s’opposer l’Autriche, la Macédoine, les Pays-Bas et l’Ukraine. Sur le papier, les Hollandais font figure de favoris, mais la sélection batave inquiète par son inconstance. À l’Autriche, nation à suivre, et à l’Ukraine d’en profiter. Pour sa première participation à l’Euro, la Macédoine du Nord, quant à elle, entend être la belle histoire de cette compétition. Le passage de l’Euro à 24 équipes a permis, en 2016, de faire émerger de nouveaux blasons, des équipes qu’on n’aurait pas eu le plaisir de voir évoluer sous le feu des projecteurs si la compétition était restée aussi élitiste que par le passé. Ce que l’on a sans doute perdu en qualité de jeu et en intérêt de certains matchs, on l’a regagné en diversité et en fraîcheur. Bien sûr, il ne faut pas être dupe sur les calculs politiques et financiers qui ont sous-tendu cette décision d’élargissement de l’UEFA, mais l’amateur de football n’est pas perdant. Cette mesure a déjà offert une belle histoire avec l’Irlande du Nord lors de la précédente édition. La Macédoine du Nord espère bien renouveler le conte de fées. La belle aventure Ce jeune pays né de la partition de laYougoslavie a déclaré son indépendance en 1991. Depuis 1996, la sélection participe aux qualifications pour l’Euro. Difficile de rivaliser avec les meilleures nations du Vieux Continent dans ces conditions. Contrairement à la Croatie, à la Serbie et, dans une moindre mesure, à la Bosnie, la Macédoine du Nord n’a pas réussi à bâtir rapidement une équipe compétitive sur le vivier des joueurs exceptionnels que comptent les pays de l’ex- Yougoslavie. Cantonnée aux dernières places du classement Fifa, la sélection a longtemps été considérée comme un sparring-partner servant à gonfler les statistiques des buteurs. Depuis quelques années pourtant, les Lions rouges se sont mis à rugir, passant de la 168e place mondiale en 2016 à la 62e marche. Grâce à une campagne héroïque, les hommes d’Igor Angelovski arrachent la troisième place du groupe G et se hissent avec courage à travers les barrages. Les coéquipiers de Goran Pandev, star du Genoa, accèdent ainsi pour la première fois de leur histoire aux phases finales d’une grande compétition internationale. Qui sait où les mènera cette belle aventure ? Les Pays-Bas attendus au tournant Il faudra toutefois encore hisser le niveau de jeu. Le groupe C, sans être le plus relevé de la compétition, reste un sacré morceau. En tête d’affiche, on retrouve évidemment les Pays-Bas. Cette nation phare du football mondial est sans doute celle, avec le Brésil, qui a le plus marqué les esprits par son fond de jeu au cours des décennies. Hélas, les titres n’ont pas suivi. Un seul au compteur en 1988, pour une sélection qui a autant ébloui : une aberration statistique. Cette génération dorée, portée par les joueurs qui ont participé à l’épopée de l’Ajax en Champions League en 2019 (De Ligt, De Jong), devra chasser les vieux démons, à commencer par l’inconstance chronique. Car en face, l’Autriche, depuis sa première qualification de son histoire à l’Euro en 2016, ne cesse de séduire et pointe désormais à la 23e place du classement Fifa. L’état de forme des joueurs de Franco Foda pourrait leur permettre d’être l’une des belles surprises de cet Euro. Enfin, l’Ukraine, forte d’une grande expérience au plus haut niveau, sera un adversaire redoutable, malgré l’incertitude politique qui fragilise le pays. GROUPE C Les matchs Lundi 14 juin Autriche - Macédoine du Nord (3 heures, Bucarest) et Pays-Bas - Ukraine (6 heures, Amsterdam) Jeudi 17 juin Ukraine - Macédoine du Nord (minuit, Bucarest) Vendredi 18 juin Pays-Bas - Autriche (6 heures, Amsterdam) Mardi 22 juin Pays-Bas - Macédoine du Nord (3 heures, Amsterdam) et Ukraine - Autriche (3 heures, Bucarest) 46 Autriche Ukraine Macédoine du Nord Pays-Bas La Macédoine du Nord de Goran Pandev (Genoa) et Eljif Elmas (Naples) participe pour la première fois à l’Euro.
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