Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

FO CUS FO CUS - 46 - E n Nouvelle-Calédonie, l’ar- rivée du mois de décembre et des fêtes de fin d’année représente un important regain d’activité, en par- ticulier pour les secteurs liés au tou- risme. Qu’il s’agisse de locaux profitant de leurs congés, de Métropolitains en visite chez leur famille, ou d’autres tou- ristes avides de réveillonner sous les latitudes chaudes du Pacifique Sud, les clients ne manquent pas à l’appel. Et le secteur de la location de bateaux ne fait pas exception. « Une fois passé le pic du mois d’août avec la saison des baleines, on com- mence à recevoir des demandes pour les fêtes de fin d’année dès octobre, voire septembre », explique Pierre- Olivier Bertheau, coordinateur du Syn- dicat des activités nautiques de trans- port touristique (SANT), plus connu sous l’appellation de Maison du lagon. Cette dernière regroupe des profession- nels du monde nautique, dont treize sociétés de location de bateaux, avec ou sans skipper. L ES LOCATIONS LONGUE DURÉE PRIVILÉGIÉES À LA PÉRIODE DES FÊTES Décembre et janvier représentent une période de première importance pour les professionnels de la location nau- tique. Les familles calédoniennes sont les principaux clients pour la période de Noël. « Les gens fonctionnent sur l’eau comme sur terre : Noël en famille et la Saint-Sylvestre entre amis », sourit Pierre-Olivier Bertheau. C’est aussi l’époque où les clients pri- vilégient les locations de longue durée, d’une semaine ou plus. « En temps nor- mal, on a souvent de la location de courte durée, sur des week-ends, du vendredi soir jusqu’au dimanche soir, ou des sorties à la journée, reprend le coordinateur. En cinq ou six jours, on peut faire l’île des Pins. Pour faire les îles Loyauté, il faut compter environ neuf jours. » U N SECTEUR AU RALENTI , TOUCHÉ PAR LA CRISE Globalement, le secteur de la location nautique a subi un fort ralentissement ces dernières années. Les prestataires font état d’une chute des demandes, en particulier sur le long séjour. « Au niveau de la tendance générale sur l’année, on a une baisse d’envi- ron 15 %, explique Frédéric Dallo, le gérant de la société Dal Ocean Charter. La baisse de cette année est surtout due à une mauvaise saison hiver- nale, avec une chute des réservations pour les baleines qui constituent d’habitude un moment fort. » Et il n’est pas le seul à dresser ce constat. « La tendance à l’interna- tional est aussi à la baisse, insiste de son côté Gilles Watelot, gérant de la base Dream Yacht Charter. On note une chute d’environ 10 % des réser- vations chez les clients étrangers. » Ces derniers sont les principaux clients des locations de longue durée, d’au moins une semaine. Les clients locaux, eux, optent de plus en plus pour des séjours courts, de type week-end, voire des sorties à la journée. D ES CLIENTS SOUCIEUX DE LEUR BUDGET Les consommateurs font de plus en plus attention à leur budget. «Nous travaillons à 80 % avec des locaux », remarque Pierre-Olivier Bertheau. Le climat économique un peu morose, l’arrivée de 2018 et son lot d’incerti- tudes, autant de raisons qui incitent les Calédoniens à y regarder à plusieurs fois avant d’engager des dépenses plus conséquentes. « Beaucoup de per- sonnes louent un catamaran unique- ment pour rejoindre des îles ou un îlot. Ces personnes ne recherchent pas l’aspect navigation et croisière, mais juste un moyen de transport. » Pour un aller-retour sur un îlot proche de Nouméa, il faut compter environ 5000 ou 6000 francs par personne avec un taxi-boat. Pour passer un week- end sur un catamaran, le prix passe à 20000 francs sur la base de neuf per- sonnes. Avec ce dernier, le confort est différent, on peut aller dans des zones inaccessibles avec des petits bateaux Un secteur au ralenti, Location de Depuis quelque temps, le secteur de la location nautique connaît un ralentissement en Calédonie. Les fêtes de fin d’année restent cependant un moment privilégié pour les prestataires, qui connaissent un pic d’activité important durant cette période.