Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017
s’est avéré que les deux principaux postes en écart étaient la productivité et le coût énergé- tique. Un travail sur la productivité de la masse salariale est donc en cours de négociation avec les partenaires sociaux. Il se décline en deux axes. Premier axe : augmenter le temps de tra- vail. Sur mines, il passerait de 35h à 40h par semaine, à l’usine de près de 34h à 42h. « La SLN pourra ainsi augmenter sa capacité de production et les salariés gagner plus. » Deuxième axe : revoir les organisations et le modèle managérial afin de gagner en flexibilité et implémenter rapidement les prises de déci- sion et les projets. « Ces deux axes doivent nous faire gagner 25% en termes de produc- tivité, ce qui représente un gain de 0,3 USD/ livre. » En parallèle, à la fin de l’année, la SLN entend diminuer le nombre de ses salariés sans plan social, passant de 2 000 salariés environ à 1 850 fin 2018, 1 700 fin 2020. U NE FACTURE ÉNERGÉTIQUE TROP ÉLEVÉE Sur le volet énergie, l’objectif est de gagner 2 milliards de francs par an. L’énergie représen- tant un coût de 30 % du prix de revient. Si des travaux ont été entrepris entre 2015 et 2016 pour baisser la consommation énergétique, l’in- dustriel veut aller plus loin. Le premier axe est de se concentrer sur l’efficacité énergétique, en impulsant d’autres chantiers pour réaliser 500 millions de francs d’économie par an. Le second est de réduire le coût du kWh. Des discussions avec Enercal sont engagées sur plusieurs points : renégocier l’exploitation du contrat de la centrale B par Enercal, qui arrive à échéance fin 2018, le prix de l’électricité du barrage de Yaté qui est passé de 2 à 16 francs et qui est plus élevé que celui de la centrale B, et le ser- vice de délestage à la distribution publique sans qui un black out existerait dans le Grand Nou- méa, rémunéré 500 millions de francs, soit cinq à dix fois moins que la valeur du service selon l’industriel. « Ces deux axes nous permettront un gain de 0,2 dollar US par livre, conjugué à notre levier sur la productivité. Cela nous amènera donc à un cash cost de 4 dollars US la livre de nickel fin 2020 afin de sécuriser et consolider la SLN. S’ajoutera également en 2022 la nouvelle centrale au gaz, moins énergivore. » Jérôme Fabre se dit confiant quant au succès de cette feuille de route. « La clé de notre réussite est le dialogue so- cial qui permettra d’aboutir à des accords gagnant-gagnant dans l’intérêt de tous les salariés et au-delà du territoire. L’avenir de la SLN et des deux autres usines du terri- toire se joue ces deux prochaines années . » Frédérique de Jode
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