Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

AGRI CULTURE AGRI CULTURE - 36 - rencontrent des difficultés d’approvi- sionnement en foin, les distributeurs étant peu nombreux (3 pour 31 en pro- vince Sud). Le barème d’intervention Plan Foin a donc été modifié depuis septembre dernier, avec une nouvelle rubrique « Vente dans un rayon de 150 km et plus », afin de compenser une partie du surcoût lié au transport. Reste que certains éleveurs ne sont pas encore engagés dans le Plan Foin. « Initialement, le droit à l’aliment était conditionné à l’inscription à ce dispo- sitif. Mais en raison des conditions particulières de l’année, le conseil d’administration de l’Apican a dé- cidé d’élargir l’accès à son dispositif d’aide à l’achat d'aliment et de tour- teau de coprah aux éleveurs qui en font la demande à la condition qu’ils s’engagent, à compter du 1er jan- vier 2018, à s’investir dans le Plan. » À défaut, ils devront rembourser les aides perçues pour l’achat de ces aliments. L A PRÉVENTION POUR CŒUR DE MÉTIER Autre mesure encore, le dispositif d’occupation des sols. « Historique- ment, pour payer leurs traites, les agriculteurs avaient l’habitude de cultiver en début d’année des par- celles réputées inondables, explique Lionnel Brinon. Ils prenaient beau- coup de risques et arrivaient sou- vent à des destructions totales de leur production en raison des inon- dations par débordement de cours d’eau. » Lancée en 2006, la mesure d’incitation à la plantation de cultures fourragères est destinée à lutter contre la sécheresse en élevage bovin. Elle vise à produire du fourrage pour pallier les effets de la sécheresse mais aussi à apporter un complément de revenus. Obligation est faite aux agriculteurs de planter une culture fourragère avant le 30 novembre et de la maintenir en place pendant la saison cyclonique, jusqu’au 31 mars. En contrepartie du manque à gagner, l’Apican leur verse 100 000 francs par hectare. « La prévention est vraiment notre cœur de métier, insiste le directeur de l’Apican. L’impact des calamités agri- coles ou naturelles peut être limité, et notamment en augmentant le stoc- kage en ressource en eau, en favori- sant l’accès à cette ressource pour les éleveurs, en stockant davantage de foin, etc. C’est en développant la pré- vention que l’on pourra mieux pas- ser la sécheresse », conclut-il. Charlotte Antoine Les acheteurs de foin Les acheteurs de foin en province Sud représentent : - 26 000 bovins -1 500 ovins - 380 caprins - 2 900 cervidés Les acheteurs de foin en province Nord représentent : - 15 000 bovins - 290 ovins - 320 caprins - 80 cervidés Il y a 31 distributeurs de foin en province Sud, et 3 en province Nord.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=