Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

LES ARTISANS D’ART FONT SALON Pour l’Association des métiers d’art calédonien, la fin de l’année est un temps fort. Une cinquantaine d’exposants seront présents du 15 au 23 décembre à la Maison des artisans pour dévoiler leurs créations 100 % locales. D eux fois par an, l’Association des métiers d’art calédonien (Amac) organise son Salon de l’artisanat d’art. Le premier a lieu pour la fête des Mères, le second pour Noël. « Ce sont deux temps forts pour les membres de l’association dont certains par ailleurs participent à d’autres opérations alors que d’autres travaillent chez eux et ont, par conséquent moins de visibilité », indique Noémie Corbin, présidente de l’Amac. Le Salon de Noël s’affiche comme un rendez-vous incontournable auquel une cinquantaine de participants répondent présent chaque année. L’occasion pour ces créateurs de mettre en avant leur travail et leur savoir-faire. Sans tout dévoiler, une large gamme de produits sera proposée aux visiteurs entre le 15 et le 23 décembre. Des bijoux en argent, en tissu, en nacre, en fibres de coco ou en graines, des sacs et pochettes, du mobilier, des objets en céra- mique, des vêtements, des compositions végétales, des tissus peints, des ukulélés, des calebasses gravées... « Beaucoup d’artisans d’art recyclent des matières pour réaliser leurs créations », poursuit Noémie Corbin. Des meubles en carton ou faits avec des palettes, des sacs qui s’habillent de bâches publicitaires en sont quelques exemples. C OMMUNIQUER Pour ce salon, l’Amac ne lésine pas sur son budget communication qui atteint un million de francs. Spots radio, pubs à la télé, encart dans le seul quotidien viennent compléter l’envoi de mails, l’im- pression de flyers et les informations sur la page Facebook. « Nous essayons d’in- nover à chaque fois par une nouvelle action de communication », précise la présidente. Cette année, l’association a souhaité afficher à partir du 9 décembre une publicité à l’arrière des bus qui sil- lonnent Nouméa. « La campagne de communication est indispensable car l’artisanat d’art manque encore de vi- sibilité , poursuit-elle. Beaucoup de per- sonnes encore n’ont pas conscience de la diversité de l’artisanat local et de sa qualité. » L’Amac espère ainsi attirer en grand nombre le public en s’adaptant aux attentes des clients et en misant notam- ment sur un artisanat plus moderne et des prix attractifs. À quelques jours du salon, les artisans d’art se focalisent sur leurs réalisations. « Nous préparons ce salon depuis des mois afin de pouvoir propo- ser un éventail de marchandises consé- quent, mais les derniers moments sont toujours les plus stressants pour être prêts à temps. » LES JOUETS : UN MARCHÉ QUI S’ENVOLE Noël, c’est avant tout la fête des enfants. Les marchands de jouets se plient en quatre pour attirer la clientèle. Leur chiffre d’affaires en dépend. D ès novembre, grandes surfaces et magasins de jouets lancent leur ca- talogue de Noël qui sonne la mise en rayon de leurs marchandises. « Le ca- talogue est la première source d’infor- mation pour que les enfants puissent faire leur liste au père Noël », commente Didier Lamielle, gérant de JouéClub. Un catalogue édité à 18 000 exemplaires et disponible sur le site du magasin. Quant à la marchandise, elle est arrivée fin octobre, venant à 95 % de Métropole. Seul un container est parti de Chine. « Je ne veux pas de contrefaçons car je veux éviter les problèmes et il en va de notre réputation , appuie Didier Lamielle. C’est pourquoi j’importe pratiquement tout de Métropole pour avoir une qua- lité de produits qui va satisfaire ma clientèle. » Près de 10 000 références sont disponibles chez JouéClub. 50 % DU CHIFFRE D ’ AFFAIRES ANNUEL En amont, il faut repérer évidemment les tendances pour éviter toute fausse note. « Cette année, nous avons la poupée Vaiana, qui est très demandée, tout comme les produits dérivés tels que les rollers, de la série Soy Luna qui passe sur Disney Channel. La Reine des Neiges est encore d’actualité, les personnages en plastique, les Pjmasks, ont la cote et, dans un autre registre, les maisons ex- térieures en plastique », détaille Didier Lamielle. Le prix du panier moyen que dé- pense la clientèle est de 7 500 francs, « un prix en baisse », indique Didier Lamielle. « Nous avons par ailleurs une cible de moins en moins vieille , poursuit le gérant de JouéClub. Auparavant, nous vendions des jouets à des enfants dont l’âge maximal était de 12-13 ans, au- jourd’hui nous ciblons des enfants âgés de 10 ans au maximum. Après cet âge, les jouets ne les intéressent plus. Nous stagnons sur 30 000 clients potentiels. » Quoi qu’il en soit, les mois de novembre et décembre permettent à l’entreprise de réaliser 50 % de son chiffre d’affaires annuel. Un pourcentage élevé à souligner. « Oui, mais il compense les mois creux et déficitaires », relève Didier Lamielle. DOS SIER DOS SIER - 27 -

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