Les Nouvelles De l'Economie - Décembre 2017

DOS SIER DOS SIER moins la grande distribution qui se tourne vers ses centrales d’achat. » L ES ALÉAS DU TRANSPORT Chez Sullivan, le gros des marchandises arrive dès fin octobre et comprend des produits plus luxueux comme des rhums particuliers, de la confiserie, du chocolat. « En termes de logistique, nous sommes au point puisque cela fait 30 ans que nous sommes habi- tués à préparer ces fêtes », rappelle Valérie Jean, directrice de Sullivan. Certes, mais personne n’est à l’abri du grain de sable qui viendrait enrayer cette logistique bien huilée. Notamment lorsqu’il s’agit de prendre en compte le facteur transport et ses aléas. « Nous n’avons aucun moyen de pression sur le transport et nous pouvons subir un retard ou un blocage en douane », confirme Sylvie Jouault du SIDNC (Syndicat des importateurs et distributeurs). La crainte est de ne pas avoir la marchandise dans les temps. Après le porte-conteneurs Kea Trader échoué depuis quatre mois, aujourd’hui brisé en deux et renfermant encore 102 containers, le bateau qui devait arriver le 6 décembre annonce une arrivée retardée au 18 décembre. Une date très limite qui donne des cheveux blancs à certains, à l’instar d’une commerçante du Quartier-Latin dont les dernières dé- corations de Noël sont à son bord. « Ce sont bien sûr les inconvénients d’être sur une île », relève Sylvie Jouault. P RIX ATTRACTIFS Autre inconvénient, celui de ne pas pouvoir commander auprès des fournis- seurs en Métropole leurs éditions limi- tées qui sont proposées trop tard pour parvenir jusqu’en Nouvelle-Calédonie. Mais dans l’ensemble, les produits fes- tifs phares seront bien dans les rayons des commerces et des grandes surfaces. On pense aux huîtres de Dumbéa et de Nouvelle-Zélande, aux foie gras, saumon, caviar, bûches, chocolats, champagne, ces plaisirs gourmands qui s’invitent sur les tables de Noël. « Nous sommes prêts depuis septembre au niveau de nos commandes, que ce soit en produits locaux ou importés par les grossistes locaux, explique Éric Charpentier, res- ponsable des achats imports et locaux chez Simply Market. Le dernier arri- vage arrive la première semaine de décembre. Tout est en place pour Noël, les jouets sont déjà exposés depuis mi-novembre. » Simply Market, dont l’objectif est de viser un tiers de son chiffre d’affaires en décembre avec des prix qui soient attractifs. Les prix sont bien sûr une donnée décisive pour atti- rer les consommateurs. « Cette période des fêtes est propice à mettre en avant des mets haut de gamme mais notre stratégie est d’offrir également un éventail de produits à des prix inté- ressants pour que tous les consomma- teurs puissent se faire plaisir selon leurs revenus » , confirme Guy Le Pape, directeur commercial de SCIE Distribu- tion, l’antenne locale du groupe Bernard Hayot. Outre un département jouets bien achalandé, le groupe - qui estime le mois de décembre à 20 % de son chiffre d’affaires - va suggérer des mets qui sortent de l’ordinaire, toute une gamme de produits à base d’algues, du caviar en petites quantités, du jambon de Serrano truffé, etc. « Nous tenons aussi à valo- riser les produits locaux pour cette oc- casion. La Française sort une recette spéciale pour les fêtes qui sera dans nos rayons », poursuit Guy Le Pape. Pour se positionner par rapport aux grandes surfaces, les commerces de détail, quant à eux, misent sur des produits différents et de niche, des gammes plus complètes et surtout le conseil. Mais qu’il s’agisse de petites structures ou de plus grandes, la communication reste un axe stratégique pour s’assurer du rendez-vous avec le consommateur. Catalogues, spots radio, pubs télé ou dans la presse, réseaux sociaux, jeux… À chacune sa méthode pour réussir ces fêtes. Frédérique de Jode Les livres locaux à prix doux À l’occasion des fêtes, la Maison du livre de la Nouvelle-Calédonie, avec le soutien de ses parte- naires, a engagé une action de promotion et de valorisation des livres locaux. Sur le Caillou, les ouvrages sont vus comme un objet culturel cher, en particu- lier les livres locaux. Plusieurs facteurs l’expliquent : l’étroitesse du marché, un coût de fabrica- tion élevé, de faibles tirages. Du 1 er novembre au dimanche 31 dé- cembre 2017, une réduction de 15 % sur le prix de vente public des livres locaux est donc offerte aux consommateurs. Une opéra- tion qui bénéficiera au grand pu- blic mais également à l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre puisqu’ils se verront attribuer le reversement de 70 % du glo- bal des ventes bénéficiant de la remise, soit une estimation de 3 800 000 francs sur la base d’un chiffre d’affaire de 5,4 millions de francs. © Thierry Perron - 24 -

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